Le fonds étudiant, dont les résultats officiels paraîtront cette semaine, prévoit faire une performance de 1 à 2 % meilleure que la bourse de Toronto, qui a clôturé à 35 % de pertes pour 2008, selon le gestionnaire de portefeuille du fonds, David Bilodeau.
«Notre objectif, c’est de battre le TSX», explique-t-il. L’an dernier, un portefeuille basé sur les ressources naturelles a permis d’atteindre ce but et d’obtenir un rendement record de 17 %, ajoute le président Alexandre de Billy. Cette année, l’objectif devrait être atteint grâce à un portefeuille plus diversifié. «On reste sur des positions assez bonnes, croit M. Bilodeau. Il est prévu que dans deux ans, on ait rattrapé ce qu’on a perdu.»
En date du 14 novembre 2008, la valeur du portefeuille des fonds Alpha était de 64 371,11$, avec des pertes de 34 480,02$ par rapport à sa valeur au 4 janvier de la même année.
En 2008, les bourses du monde entier ont plongé, la bourse de Hong-Kong terminant avec des pertes de 48 %, le Dow Jones avec près de 34 % et le Nasdaq, 40,5 %.
Un fonds lavallois?
Malgré la mauvaise conjoncture économique, les administrateurs du fonds Alpha caressent plusieurs rêves pour ce qui a été le premier fonds commun de placement entièrement étudiant au Canada lors de sa fondation, en 1978. «On a pour objectif d’étendre le fonds à toute l’Université Laval», révèle David Bilodeau. Actuellement, seuls les étudiants à temps plein à la Faculté des sciences de l’administration peuvent être actionnaires. «Mais pour ça, il faut passer devant l’autorité des marchés financiers, c’est compliqué. Ça peut prendre un an ou deux», explique-t-il.
Dans un avenir proche, les administrateurs espèrent doubler le nombre d’actionnaires, pour passer de 100 à 200 cette année. «Notre fonds présente plusieurs avantages, avance David Bilodeau. Nos frais de gestion sont très faibles par rapport aux autres, mais notre niveau de risque est comparable au marché.» Toutefois, la crise actuelle n’attire pas les investisseurs et il faudra donc attendre que les choses se tassent.
Projet éthique
Autre projet déjà sur les rails, le fonds Alpha vise à obtenir une certification de fonds éthique et a commencé à organiser son portefeuille en ce sens. «C’est en voie de réalisation», confirme M. Bilodeau. Par exemple, le fonds possède des actions de Boralex, une compagnie d’éoliennes présente en Europe. «On a aussi une petite compagnie qui fait de la production dans les sables bitumineux en Alberta. Elle utilise la technologie TAI, qui permet de mieux capter le carbone pour le stocker dans le sol. Elle innove pour moins polluer, alors que ce n’est pas obligatoire. Ils investissent beaucoup dans la recherche et développement.»