L’employeur et les employés ne peuvent s’entendre quant à la question des salaires, du plancher d’emploi, ainsi que sur les régimes de retraite. La convention collective, qui est échue depuis juin 2007, avait été reconduite jusqu’au 31 mai 2008 avec l’accord des deux partis.
En ce qui concerne les salaires, le SPUL demande à l’administration lavalloise une hausse de 6%, qui permettrait au personnel enseignant de rejoindre la moyenne québécoise. Au 12 septembre, l’administration offrait de hausser les salaires de 3%. Actuellement, les professeurs de l’Université gagnent en moyenne 10 000$ de moins que leurs homologues de l’Université de Montréal et de Sherbrooke.
Le plancher d’emploi, soit le nombre minimum de professeurs que l’administration s’engage à conserver, est également une pomme de discorde entre les deux partis. Alors qu’il se situe aujourd’hui à 1190, l’Université voudrait le faire descendre à 1180. Le président SPUL, John Kingma, souligne que «ce n’est pas en diminuant le nombre de professeurs que l’on va augmenter la qualité de l’enseignement», faisant référence au plan Horizon 2012 : Orientations de développement de l’Université Laval, qui vise à faire de l’institution lavalloise une des meilleures au monde. Le président soutient qu’il en faudrait beaucoup plus pour assurer une telle renommée.
Depuis 1997, il y a environ 250 professeurs de moins à l’Université. Ainsi, le ratio d’élèves par enseignant est passé de 18 à 23. Sans nier la possibilité d’une grève générale, M.Kingma signale que ce n’est pas dans les plans pour le moment.
Du côté de l’administration lavalloise, on reste discret quant à l’impasse dans laquelle se retrouvent les négociations. «Nous n’avons pas l’intention de commenter la situation via les médias pour le moment. On garde espoir de trouver une solution», a dit Claude Paradis, vice-recteur adjoint aux ressources humaines.