Denis Brière compte conserver l’équilibre bugétaire pour une deuxième année.
PHOTO: François-Xavier Boulanger Nadeau
La priorité de l’administration lavalloise sera de mettre en œuvre le plan Horizon 2012:Orientations de développement de l’Université Laval. En outre, ce plan vise à attirer sur le campus les meilleurs étudiants, faire de Laval un incontournable dans la recherche, s’assurer d’une visibilité internationale et favoriser l’engagement dans la cité universitaire.
Afin de maximiser le recrutement, Denis Brière a annoncé la création d’un fonds international de 1,5 millions de dollars. Cet argent proviendra de fondations et du privé. «La stratégie est simple, avance le recteur. Ce sont les moyens qu’on y met.»
Longtemps rédigé au crayon rouge, le budget de l’Université Laval s’est sorti la tête de l’eau l’an dernier. La dette de 140 millions de dollars sera diminuée de 1% cette année. «On montre un signal fort. Celui que l’Université se préoccupe de sa dette. Il ne faut plus dépenser l’argent que l’on n’a pas. La tendance devrait continuer au cours des prochaines années», avance M. Brière. Sur le chemin de la rentabilité financière, le rectorat aura à rencontrer le ministère de l’Éducation sur sa route. En effet, à la suite du scandale immobilier de l’UQAM, où l’institution montréalaise s’est engouffrée dans un déficit de
400 millions de dollars, la ministre Michelle Courchesne déposera un projet de loi sur la gouvernance des universités qui permettra de mieux les contrôler elles et leurs investissements. Denis Brière se montre prudent face à cette nouvelle donne administrative:«Notre position est simple. Ça ne m’agace pas. On gère des fonds publics et il faut le faire avec transparence. Ce qui m’agace, c’est que ça puisse retarder inutilement des projets. Ce n’est pas parce que quelqu’un a fait des erreurs que tout le monde va en faire».?
Des investissements
L’Université Laval mettra sur pied dès cette année un fonds de deux millions de dollars répartit sur cinq ans pour le développement durable. À cet effet, le recteur souhaite réunir l’ensemble des facultés pour les projets qui en découleront. À court terme, l’administration souhaite également amorcer la construction d’un nouveau bâtiment de résidences, pouvant contenir entre 200 et 250 unités. «La direction veut favoriser l’expérience internationale. Pour cela, il y a moyen d’améliorer l’accueil», soutient le recteur. Également, la rénovation du pavillon Parent constitue une priorité aux yeux de l’exécutif lavallois. Cependant, un tel projet nécessite beaucoup de logistique:«On veut l’enclencher le plus rapidement possible. Le problème est de trouver comment faire sans déranger les étudiants».
Des négociations ?
Après le Syndicat des employés et employées de soutien l’année dernière, ce sera au tour du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval de négocier de nouvelles conditions de travail avec leur employeur. Si la grève des chargés de cours à l’hiver 2007 avait presque provoqué l’annulation de la session, Denis Brière se montre optimiste face aux chances de réussite des négociations en cours?:«Les négociations vont bien. C’est normal qu’il puisse y avoir des moyens de pression. Mais je suis confiant que tout se déroulera bien», termine M.Brière.?
