Le conseil d’administration de l’ÆLIÉS prévoit consulter ses membres d’ici la fin novembre sur la tenue obligatoire d’un vote électronique lors des votes sur le déclenchement d’une grève.
Le CA de l’association a formé un comité pour travailler sur le référendum consultatif. En vertu de sa réglementation interne, tous les référendums de l’ÆLIÉS sont consultatifs puisque seule l’assemblée générale est légitime de modifier les règlements généraux.
Selon le président, Stéphane Lebrun, la mesure s’inscrit dans un souci de représentativité. « Ce qui nous pousse à aller vers le vote électronique en situation de grève c’est qu’au printemps, il y a eu une grève et ça été un échec sur le plan de la participation. On s’est mis à réfléchir sur un système de vote qui puisse toucher tous les membres directement dans leur quotidien. C’est le type de vote (le vote électronique) qui permet d’aller vers le plus grand nombre de gens possible. »
Le vote électronique apparaît ainsi comme une solution hybride. « Même si certaines facultés participent moins aux assemblées générales, il ne s’agit pas d’une excuse pour ne pas les consulter sur quelque chose d’aussi grave qu’une grève », argumente le président.
Une fois le référendum complété, une assemblée générale sera convoquée pour entériner le résultat du vote consultatif et ainsi modifier les règlements généraux. « C’est sur que si, par exemple, le vote est à 80% contre mais que l’assemblée générale va dans l’autre sens, ça va être un peu bizarre, reconnaît le président. Le but, c’est que le référendum consultatif soit assez représentatif pour être entériné par l’assemblée générale. »
La CADEUL se distancie
Avare de commentaire, la CADEUL refuse de commenter les processus politiques de l’ÆLIÉS. Questionné si la CADEUL entend poursuivre dans une voie semblable à celle de l’ÆLIÉS, l’attaché politique de l’exécutif, David Juneau, explique que l’association ne peut voter de grève. Ce sont les associations étudiantes facultaires et départementales qui tiennent ce genre de vote.