ÆLIÉS : Vers une affiliation nationale

Lors de l’assemblée générale annuelle de l’ÆLIÉS qui s’est tenue le mercredi 8 octobre, les étudiants de 2e et 3e cycles de l’Université Laval ont exprimé le souhait que l’association retrouve une représentation nationale et qu’un référendum sur la question soit tenu au cours de l’année.

L’association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux cycles supérieurs (ÆLIÉS) ne restera peut-être plus pour longtemps sans affiliation nationale. Depuis son départ de la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ) en mars dernier, l’association est restée indépendante. Mais mercredi dernier, lors de son assemblée générale annuelle, il a été résolu que l’ÆLIÉS retrouve une représentation nationale.

« C’est une suggestion au plan d’action qui a été adopté en AG », tient à préciser Christian Djoko, président de l’ÆLIÉS. Le plan d’action proposé aux membres lors de l’assemblée générale ne comportait pas d’avenue précise ou de décision quant à une possible affiliation. « L’idée à la base, c’était de faire un post-mortem de la TaCEQ. Mais, un certain nombre de membres de l’association ont jugé qu’il y avait urgence à retrouver une affiliation nationale », explique M. Djoko.

Le président de l’ÆLIÉS assure toutefois que le tout ne se fera pas dans la précipitation. « Il y a aussi une volonté des membres de se donner le temps pour la réflexion », affirme-t-il. L’association produira un dossier d’aide à la décision pour éclairer et informer ses membres.

Un possible référendum à l’hiver

« Notre volonté, c’est de répondre aux aspirations des membres. Et une de ces aspirations, c’est de retrouver une affiliation nationale. Donc on se donnera les moyens d’organiser un référendum afin que les étudiants se prononcent sur la question », déclare Christian Djoko. Cette consultation serait programmée à l’hiver, « si le conseil d’administration en décide ainsi ».

Questionné sur les futures discussions et négociations avec les différentes associations étudiantes nationales, le président de l’ÆLIÉS assure « prendre le temps de réfléchir sur les meilleures options disponibles ». « Depuis le début de notre mandat, on a fait le tour d’un certain nombre d’associations pour voir ce qui pourrait répondre adéquatement aux aspirations de nos membres. Jusqu’ici, on reste ouverts », commente-t-il.

Christian Djoko précise ne pas avoir reçu de quelconque pression de la part des associations nationales. Mais concernant les prochaines propositions et campagnes qui auront lieu à propos de l’affiliation de l’ÆLIÉS, il croit que « ce sera l’occasion pour les uns et les autres de faire valoir ce qu’ils estiment juste pour l’ÆLIÉS. Je pense que ce sera un bel exercice démocratique et je me réjouis à l’avance parce que je suis sûr que ce sera l’ÆLIÉS qui en ressortira gagnante ».

La FEUQ ouverte à la discussion

Contacté par la suite, Jonathan Bouchard, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), dit vouloir laisser avant tout l’ÆLIÉS traiter de la question à l’interne. « On va rester ouverts à répondre à toutes les questions », déclare M. Bouchard. « La priorité n’est pas d’axer sur le membership nécessairement. Il y a des grandes campagnes politiques en ce moment. On va laisser l’ÆLIÉS nous contacter s’ils le souhaitent », précise-t-il.

Jonathan Bouchard note toutefois que la FEUQ reste la seule association nationale au Québec « à revendiquer et à étudier la question des enjeux des cycles supérieurs et de la recherche universitaire ».

Concernant l’éventualité d’une affiliation de l’ÆLIÉS à la FEUQ, M. Bouchard ne se prononce pas. « Mais c’est sûr que plus d’associations autour de la table, c’est plus de discours, c’est plus de têtes à penser et à critiquer le travail qu’on met de l’avant pour qu’on soit tous plus forts. Si ça arrivait, c’est sûr que ça aurait des impacts positifs », conclut-il.

Auteur / autrice

  • Margaud Castadère-Ayçoberry

    Derrière ce nom imprononçable aux accents d’outre-Atlantique, cette bordelaise rêve d’ici et d’ailleurs. Récemment graduée en journalisme international, elle poursuit une maîtrise en relations internationales. Journaliste active et enjouée, elle est constamment en quête de nouveaux sujets. Friande d’actualités, elle est aussi à l’aise dans une salle de rédaction, dans un studio de radio, ou à une terrasse de café. Malgré sa petite taille, elle sait se faire entendre et avec elle… le monde bouge !

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