Quelle est la « route du lait »? Quels sont les insectes nuisibles? Pourquoi couper la queue des cochons? Des questions auxquelles des enfants n’ont pas toujours la réponse… Ni les adultes! À la rescousse : les Agriteliers. Un quatuor d’étudiantes parcourent les écoles et centres de la petite enfance (CPE) pour démystifier l’agriculture et ses pratiques.
Après trois ans en jachère, les Agriteliers renaissent. À l’initiative de quatre étudiantes, ces ateliers pour démystifier l’agriculture et l’agroalimentaire reprennent du service.
L’Association générale des étudiants en agriculture, alimentation et consommation (AGÉTAAC) hésitait à remettre les ateliers sur les rails ainsi qu’à débloquer des fonds. Heureusement pour le quatuor, l’association a décidé de laisser cette année une dernière chance… Et ce fut la bonne. « On est parties de zéro. Après trois ans, tout avait été jeté », souligne Line Caseault, étudiante en sciences de la consommation. « Il ne restait qu’une seule boîte! », ajoute quant à elle Roxanne Mignault, qui termine sa première année de baccalauréat en agronomie et production animale.
Les affaires vont bien jusqu’à maintenant, se réjouissent les deux acolytes. Après leur participation au Salon de la Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation (SAAC), les demandes pour des visites dans les écoles et les CPE s’accumulent.
« On est victimes de notre succès », explique Line. Mais les quatre étudiantes peinent parfois à recruter. Pour Roxanne, « les étudiants trouvent vraiment intéressant le comité, mais de là à s’impliquer… », ils hésitent. L’équipe travaillera au cours des prochaines semaines à attirer de nouveaux étudiants motivés.
Démystifier pour apprendre
L’objectif des Agriteliers est de faire connaître aux jeunes des aspects de l’agriculture et de l’agroalimentaire qui sont bien souvent méconnus de ceux qui vivent en ville, souligne Roxanne. « On veut transmettre des connaissances de la terre à l’assiette, fait valoir Line. On a un volet pédagogique […], mais on veut aussi semer le plaisir de la terre. » Elle ne cache pas le côté marketing des ateliers afin de faire briller un secteur que les deux femmes estiment parfois être incompris.
La complémentarité entre les membres de l’équipe constitue un atout à celle-ci, ajoute Roxanne. Selon elle, Line, qui compte plusieurs années d’expérience à titre d’éducatrice en CPE, aide les autres animatrices à « cerner comment agir avec les enfants ». La principale intéressée avoue vouloir laisser sa marque et transmettre quelque chose. En plus de poursuivre des études dans un domaine connexe, la doyenne du groupe est ravie de pouvoir faire profiter aux autres de ses expériences antérieures.
Un premier rendez-vous pour le quatuor est prévu en mars, alors que l’équipe planche sur la création d’un atelier sur les fruits et légumes. Ce dernier sera présenté à un groupe d’enfants d’âge préscolaire.