CADEUL : Pourquoi une hausse de cotisation ?

Lors du prochain référendum de la CADEUL, qui aura lieu du 17 au 27 novembre, l’association étudiante de 1er cycle de l’Université demande une hausse de cotisation qui pourrait aller jusqu’à 6,50 $. Entrevue avec Maxime Morin, vice-président aux finances de la CADEUL, pour comprendre les tenants et aboutissants d’une telle augmentation.

À la question : est-ce que la CADEUL va bien ? Maxime Morin répond à l’affirmative. Toutefois, « ce qui arrive, c’est que la CADEUL est financée en fonction du nombre d’étudiants. Mais, l’Université prévoit une baisse [de l’effectif étudiant] dans les prochaines années », avance M. Morin. Au-delà de cela, il reste le problème de l’inflation : « Pour la masse salariale, on parle de 12 000 $ de variation pour l’année prochaine par exemple. »

Perte de revenus

Comme le rappelle Maxime Morin, au début des années 2000, la situation financière « allait très bien, parce que le Pub dégageait des surplus de l’ordre de 100 000 $ nets par année ». Et c’était autant d’argent qui était directement réinjecté dans le budget de fonctionnement de la CADEUL. A suivi une baisse de l’achalandage qui a affecté la rentabilité de la filiale. D’autres sources de revenus ont également périclité, comme les revenus publicitaires (pour l’agenda notamment).

La CADEUL doit aussi prévoir les très probables coupures budgétaires engagées par l’Université. « Le financement qu’on avait de l’Université n’est plus accessible », déclare M. Morin. L’association reçoit par exemple du financement du SPLA ou encore du vice-rectorat exécutif pour des événements comme le Show de la rentrée, ou encore les jeux interfacultaires. « Si on ne reçoit pas ces subventions, c’est de l’argent de cotisations qui devra être utilisé », explique-t-il.

C’est notamment à cause de ces pertes de revenus que la CADEUL a dû couper dans les subventions aux projets étudiants. 90 000 $ étaient donnés en 2005, contre 35 000 $ cette année. « On voudrait revenir à ce montant-là, car une des missions de la CADEUL, c’est de soutenir les initiatives étudiantes », soutien Maxime Morin.

Filiales

Depuis 2010, la CADEUL développe de plus en plus de services, au travers de filiales comme les cafés Équilibre ou encore Saveurs Campus. Maxime Morin applaudit cette multiplication de services, qui offrent notamment près de 200 emplois aux étudiants. Mais le résultat financier n’est pas autant au rendez-vous : « L’an dernier, pour l’ensemble des filiales, c’est un déficit net de 25 000 $ » que la confédération a du essuyer. M. Morin ajoute toutefois que « la situation n’est pas dramatique pour les filiales ».

Ce déficit est causé par le manque de maturité de certaines filiales. « Il y a des projets plus jeunes, comme le Café Équilibre au PEPS. Ça a tout juste un an d’existence, il s’agit de se roder », commente le VP aux finances. D’ailleurs, l’organisation de la CADEUL participe à l’amélioration de la santé financière des filiales notamment en employant des graphistes et des comptables au service de ces dernières.

« En ce moment, les cotisations des étudiants aident à faire fonctionner les filiales », regrette-t-il. Selon lui, l’objectif est d’offrir le meilleur service possible pour les étudiants, au meilleur prix. D’où une demande de hausse de cotisation. Toutefois, si les étudiants de 1er cycle refusent de donner davantage à leur association étudiante lors de ce référendum, « nécessairement, il va y avoir un impact sur l’offre de services ».

budget cadeul

ÉDITION ( 11/11/14, 11:06) : l’infographie ne s’est pas affichée au moment de la mise en ligne. Le problème est maintenant réglé.

 

Auteur / autrice

  • Margaud Castadère-Ayçoberry

    Derrière ce nom imprononçable aux accents d’outre-Atlantique, cette bordelaise rêve d’ici et d’ailleurs. Récemment graduée en journalisme international, elle poursuit une maîtrise en relations internationales. Journaliste active et enjouée, elle est constamment en quête de nouveaux sujets. Friande d’actualités, elle est aussi à l’aise dans une salle de rédaction, dans un studio de radio, ou à une terrasse de café. Malgré sa petite taille, elle sait se faire entendre et avec elle… le monde bouge !

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