Fier du résultat de la septième Grande campagne de financement de l’Université Laval, le recteur Denis Brière aura la tête haute lorsqu’il quittera officiellement ses fonctions au début du mois de juin. Même s’il refuse de voir ce succès comme son lègue envers la communauté universitaire, il se réjouit de ses répercussions.
Lorsque la Grande campagne a été lancée, l’objectif était d’amasser 350 M$. Celui-ci a largement été dépassé. Le montant final s’est élevé à la hauteur de 530 M$. Il s’agit d’un record absolu pour l’institution d’enseignement de Québec.
Concrètement, pour les étudiants, c’est 45.7% de la somme récoltée qui sera remise en bourses, ont annoncé Denis Brière ainsi que le président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval, Yves Bourget, à l’occasion d’une conférence de presse lundi à la bibliothèque du campus.
« Un recteur ne peut pas s’attribuer tout ce qui se fait sur le campus, mais c’est sûr qu’on est fiers d’avoir pu susciter ces réussites-là. C’est le rôle d’un recteur de créer un environnement pour favoriser ces choses-là », a tenu à préciser Denis Brière qui est entré en poste en 2007.
Même s’il ne s’agissait pas de l’objectif, il considère que les bourses pourraient notamment favoriser l’augmentation du nombre d’étudiants inscrits à l’Université Laval dans le futur.
Celles-ci seront distribuées en fonction du souhait des donateurs, explique Yves Bourget. « Avec le temps, on est rendus à 720 enveloppes de fonds différents. Quand les gens choisissent de donner des bourses dans tel secteur, dans tel département, ça permet éventuellement de faciliter le recrutement ou le maintien des étudiants. »
Faire connaître l’UL
Au-delà du montant amassé, le recteur Denis Brière soutient que l’objectif de cette grande campagne était à la fois de changer la culture philanthropique, mais aussi de faire connaître l’Université Laval. Selon lui, il s’agit d’un élément qui a fait la différence.
« Pour le futur, c’est ça la clé du succès d’une campagne annuelle et d’une grande campagne. C’est vraiment de faire connaître nos forces. De faire connaître qu’on est l’une des grandes universités à l’international qui se distingue de beaucoup d’universités. »
Il s’est aussi dit agréablement surpris par la façon dont les étudiants actuels se sont investis dans la campagne. « Les étudiants, habituellement dans les grandes campagnes, ne s’investissent pas. Et là déjà il y a des choses qui sont structurantes qui ont été mises en place avec des gens qui s’occupent de la philanthropie sur le campus. Ça, c’est vraiment l’avenir. »
Inauguration de la Promenade des Cent-Associés
En marge de cette annonce, la Promenade des Cent-Associés se trouvant devant la bibliothèque a été inaugurée lundi. À première vue, il s’agit de simples luminaires rouges et blancs. Ils ont cependant une signification importante. Ils visent à souligner l’engagement des personnes ayant effectué un don planifié d’au moins 1 M$ à l’institution.
« C’est dans l’axe est-ouest, à partir du Casault pour aller jusqu’au pavillon Vandry un jour. Il va y en avoir 50. Sur chacun des luminaires, dans la direction est-ouest, il va y avoir un nom et dans la direction ouest-est un autre nom. Donc il y a deux associés par luminaire », indique Yves Bourget tout en précisant qu’il n’y a pas d’objectif de temps pour que le projet soit complété.
La promenade accueille d’ailleurs 2367 : L’Odyssée collective, une pièce d’art réalisée par plux.5, un groupe de cinq diplômés de l’École d’architecture de l’Université Laval. Une capsule temporelle scellée dans laquelle se trouvent des documents expliquant les motivations des Cents-Associés se situe au centre de sa base. Elle sera ouverte dans 350 ans.