Le PDG d’Hydro-Québec, Éric Martel a récemment été interviewé par Sophie D’amours, rectrice de l’Université Laval à l’Amphithéâtre Hydro-Québec. L’entrevue se déroulait dans le cadre de la Semaine UL pour toujours, visant à célébrer la fierté de l’appartenance à l’Université. Celui-ci, nommé parmi les 100 personnalités les plus influentes du Québec dans le magazine L’Actualité, est venu parler de son parcours professionnel, des changements récents dans la compagnie et des projets à venir en insistant sur la nature écologique de la croissance d’Hydro-Québec.
L’entrevue a débuté avec le parcours du PDG jusqu’à son poste actuel. Il a expliqué qu’une formation en génie électrique lui a donné les capacités techniques pour décrocher son poste et il attribue ses compétences en leadership à son temps passé dans les cadets de l’armée. Il accorde d’ailleurs une grande partie de son succès à ce leadership et se présente comme un patron «proche de son équipe». Selon lui, c’est parce que son équipe est efficace qu’Hydro-Québec fonctionne bien aujourd’hui.
En outre, les heures des centres d’appels ont été réajustées pour mieux répondre aux besoins des clients et la politique vis-à-vis des médias a été revue : «On n’a rien à cacher, il faut être transparent», affirme-t-il. Hydro-Québec se retrouve donc plus souvent dans les médias et ne les évite plus comme c’était le cas auparavant.
Sans oublier l’environnement
Sur le plan environnemental, le PDG parle de plusieurs projets mis de l’avant. D’abord le projet Hilo, qui vise à vendre de nouveaux services et produits pour les clients, dans le but de leur faire économiser l’électricité. Ce service, disponible en premier lieu pour le résidentiel, sera éventuellement disponible pour les entreprises et les usines.
Les économies réalisées par le biais d’Hilo permettraient, aux dires de M. Martel, de vendre davantage d’électricité en Ontario et aux États-Unis, en leur offrant une alternative écologique. Il mentionne aussi la possibilité de développer la vente d’hydrogène à partir des surplus produits par les barrages. Le développement de voitures électriques fonctionnant à l’aide d’hydrogène est cependant incertain pour l’instant.
La part de l’UL
Madame D’Amours a rappelé l’implication des étudiants face à la mise en place de solutions environnementales en soulignant que depuis l’instauration du LPU (laissez-passer universitaire), le nombre de vignettes de stationnements vendues à l’Université a baissé de 17%.
Après l’entrevue, nous nous sommes entretenus avec la rectrice au sujet de l’implication de l’Université en matière de changements climatiques. Elle affirme qu’on peut s’attendre à davantage de contribution et de nouvelles idées pour faire face aux changements climatiques de la part de Laval. La réduction de l’impact environnemental de l’Université dans son fonctionnement interne et la disponibilité en termes d’expertise et de recherche sont au cœur des actions, comme elle l’explique.
Elle salue aussi l’implication étudiante, notamment encore une fois pour l’instauration du LPU. Il n’est cependant toujours pas dans les plans de l’Université de contribuer à celui-ci. «Le faire au détriment des études, lorsque le levier des études et de la recherche est tellement important pour le développement durable, les vases ne sont pas communicants, je ne crois pas qu’on aille là», a-t-elle conclu.