Quand notre rapport aux images est mis à mal…

C’est au deuxième étage du pavillon Desjardins qu’une salle accueille régulièrement des expositions étudiantes. En ce moment, il s’agit de Détresse d’un photographe de Louis Delienne qui nous propose un parcours participatif où les codes classiques des galeries d’art sont mis à l’épreuve.

Par Camille Sainson, journaliste multiplateforme

Affichage artisanal, cadre tombé du mur, ou encore cartels explicatifs inversés, l’artiste joue avec nos repères et nous interroge finalement sur notre capacité à prêter, réellement, attention à ce qui est exposé sous nos yeux. Alors que les réseaux sociaux sont légion et nous bombardent de photos, qu’en est-il encore de la photographie qui expérimente, travaille avec les lignes, le flou ou le contre-jour ? Entre architecture et nature, quelques formes humaines parviennent à s’insérer, Louis Delienne replace l’homme — et par extension, le.a spectateur.rice — au centre de sa démarche. Loin de faire dans l’abstrait, il choisit de rendre son exposition participative, en invitant, par exemple, les visiteur.euses à se prendre en photo, ou à écrire des poèmes derrière les siennes. Ce n’est donc pas un parcours typique qui vous attend, mais une promenade à travers différents objectifs où longues et courtes focales s’entremêlent.

Si certaines tentatives restent quelque peu obscures, comme l’utilisation des draps pour segmenter les parties, l’exposition forme dans l’ensemble une belle proposition artistique. N’hésitez pas à aller y faire un tour lors d’une pause café, l’exposition est ouverte jusqu’au 15 mars!

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