La nageuse Raphaëlle Tremblay n’aurait pas pu demander mieux pour sa première année universitaire. Après s’être emparée de six médailles RSEQ, la nageuse a terminé sa saison en remportant la médaille de bronze au championnat U Sports, la semaine dernière à Toronto. Ses performances, loin de passer inaperçues, lui ont valu les honneurs d’athlète féminine par excellence et recrue féminine de l’année. Mais au-delà des podiums et des distinctions, qui est Raphaëlle Tremblay, cette nouvelle étoile montante du Rouge et Or? Impact Campus s’entretient avec la nageuse.
Par Marie Tremblay, journaliste multiplateforme
Une histoire de famille
Originaire de Rivière-du-Loup, Raphaëlle Tremblay, âgée de 20 ans, nage depuis aussi loin qu’elle se souvienne. Sa passion pour la natation est inscrite dans son ADN : son oncle est un ancien olympien, son cousin est aussi nageur, et sa sœur a déjà porté les couleurs du Rouge et Or.
Dès l’âge de 7 ans, elle disputait ses premières compétitions, mais c’est à 11 ans qu’elle a compris que ses performances se démarquaient de celles des autres nageuses de son âge. « Mon premier championnat provincial, c’était à cet âge-là. Je me souviens que j’avais gagné trois de mes courses sur cinq. Je ne savais pas ce que je voulais faire exactement, mais je savais que j’avais du talent », confie-t-elle.
La natation a vite occupé une place centrale dans sa vie. Après ses années collégiales, la nageuse a été approchée par plusieurs clubs universitaires. Elle a finalement retenu l’université Laval. « On a les plus belles installations au Québec », souligne-t-elle en parlant de la piscine olympique du PEPS, inaugurée en 2014. Déjà familière avec l’environnement grâce à sa sœur et à son entourage, le choix de L’Université Laval s’est imposé naturellement.
Atteindre le niveau universitaire
Malgré son talent, son passage au niveau universitaire n’a pas été de tout repos. Entre le départ du nid familial, l’adaptation à une nouvelle équipe et la charge de travail de ses études en droit, Raphaëlle a vécu un début de saison plus ardu. « J’étais loin de mes temps. J’avais beau gagner, pour moi c’était difficile. ».
Elle a aussi découvert une nouvelle réalité compétitive. Alors qu’à Rivière-du-Loup, elle se concentrait sur une seule épreuve à la fois, l’université lui impose un rythme bien plus soutenu: « j’ai beaucoup d’épreuves en très peu de temps ». En effet, l’athlète peut accomplir quatre épreuves en deux heures, d’une durée de presque cinq minutes chacune.
Raphaëlle avait d’ailleurs l’habitude de participer aux compétitions seule avec son entraîneur et souligne qu’elle rapidement compris l’importance d’avoir toute une équipe avec elle : « Quand tu sais que tu as plein de monde derrière toi, ça peut tellement faire une différence. »
Avec l’aide de ses entraîneurs, elle est parvenue à retrouver son équilibre, à faire confiance à ses capacités.

Quand constance rime avec pression
Ce qui distingue Raphaëlle Tremblay, c’est sa constance. Que ce soit en nage libre ou en quatre nages, elle figure presque toujours parmi les favorites. Cependant, cette régularité vient avec des attentes élevées : « plus tu gagnes, plus il y a de pression sur toi. » La visibilité du club et l’exigence de la compétition universitaire ne font qu’accentuer cette pression, à laquelle s’ajoute celle qu’elle s’impose elle-même.
Heureusement, elle peut compter sur son entraîneur, Samuel Matte. « Cette année, ça m’a vraiment aidé de bâtir quelque chose avec lui », confie-t-elle. Les entraîneurs font partie intégrante de la vie et de la réussite des athlètes. « C’est vraiment important d’être proche d’eux, de leur faire confiance aussi, parce que ce sont les personnes qui nous aident là-dedans. C’est grâce à eux que je deviens [l’athlète que] je suis », poursuit Raphaëlle.
Pour la nageuse, la rigueur et l’efficacité de ses entrainements sont la clef de ses performances en compétition : « Ça paye de travailler fort. »
Pour la suite
Depuis ses débuts, la passion de Raphaëlle pour la natation n’a jamais faibli. Contrairement à d’autres athlètes, elle ne ressent pas le besoin de décrocher. « J’aime tellement ça nager! », lance-t-elle.
À court terme, elle souhaite continuer de monter sur les podiums du circuit universitaire et contribuer à renforcer l’esprit d’équipe du Rouge et Or. À plus long terme, son objectif est clair : donner le meilleur d’elle-même et rejoindre les équipes canadiennes.
Il est certain que le monde de la natation n’a pas fini d’entendre parler de Raphaëlle Tremblay. L’Université Laval peut être fière d’avoir une telle ambassadrice pour briller dans les piscines canadiennes.