« Ceux qui gagnent sont ceux qui n’abandonnent pas ». Cette phrase prononcée le 21 novembre dernier par le chef nouvellement élu du parti Option nationale, Sol Zanetti venu se prononcer dans le cadre d’une conférence dans le pavillon Charles De-Koninck de l’Université Laval illustre plutôt bien la volonté qui anime le nouveau chef d’Option nationale de prendre part à une coalition indépendantiste.
D’emblée, le nouveau chef d’Option nationale a cependant reconnu que le mouvement indépendantiste est actuellement en crise. Selon lui le problème est principalement lié au fait que la pédagogie indépendantiste a été abandonnée depuis 18 ans. En effet, cet enseignant de philosophie de formation constate que le mouvement indépendantiste intéresse moins les jeunes que les aînés qui ont eu l’occasion de se prononcer lors des référendums de 1980 et de 1995.
En raison des échecs référendaires du mouvement indépendantiste, les jeunes seraient davantage portés à accepter l’ordre constitutionnel et fédéral canadien bien que le jeune chef d’Option nationale croit qu’il est possible de les convaincre davantage.
Dans une certaine mesure, la cause indépendantiste serait freinée par les stratégies politiques des deux autres principaux partis, le Parti Québécois et Québec Solidaire. Sol Zanetti déplore l’attentisme du Parti québécois motivé par une peur de perdre un troisième référendum et qui croit que l’indépendance doit se faire au moment jugé opportun.
Le chef d’Option nationale rappelle à ce sujet que lors de la prise de pouvoir du gouvernement péquiste de Jacques Parizeau en 1994, l’appui à la souveraineté du Québec oscillait dans les environs de 35%. Selon lui, la stratégie du Parti québécois ne permet pas de créer les conditions gagnantes comme dans les années 1994 et 1995 et constitue une évolution dans un cadre constitutionnel jugé actuellement illégitime et non démocratique, la constitution canadienne de 1982 n’ayant jamais été signée par le Québec.
Pour Sol Zanetti, il faut créer les conditions gagnantes et, en ce sens, Option nationale s’engage à prioriser les décisions prises par l’Assemblée nationale par rapport au cadre constitutionnel fédéral en favorisant le contrôle par le Québec de ses lois, impôts et traités.
En ce qui concerne Québec Solidaire, le chef d’Option nationale se montre très critique face à sa stratégie d’assemblée constituante. Cette stratégie laisse au membre de l’assemblée constituante le choix de décider ou pas de l’élaboration d’une déclaration d’indépendance québécoise. Sol Zanetti rappelle que Québec Solidaire est une coalition de partis se situant à gauche sur l’échiquier politique et qui ne sont pas tous indépendantistes.
Face aux stratégies de ces deux partis, Sol Zanetti estime qu`il faut pousser la population à être derrière l’indépendance québécoise pour mener les forces politiques indépendantistes au pouvoir.
Ainsi, un gouvernement formé par Option nationale tiendrait deux référendums, le premier sur l’élaboration d’une constitution et le second sur une déclaration d’indépendance québécoise. Le chef croit qu’un gouvernement d’Option nationale sera élu quand la population sera prête à effectuer l’indépendance.