L’Association des étudiantes et étudiants prégradués en philosophie (AGEEPP) de l’Université Laval a organisé un rassemblement jeudi dernier devant la bibliothèque du pavillon Bonenfant. Ses organisateurs semblaient heureux de la participation de la communauté lavalloise, alors que plus de 50 personnes étaient rassemblées pour l’occasion.
D’eux-mêmes, les organisateurs avouent que la mobilisation est difficile, car l’image du « fuck toute » est selon eux collée aux manifestants étudiants. « Dans le contexte où on accusait le discours étudiant d’être flou et de ne pas avoir d’objectif précis […], on s’est assis et on a fait un texte où on revendiquait des choses très claires », exprime d’entrée de jeu Mathilde Bois, étudiante en philosophie et co-organisatrice du rassemblement. Dénoncer les coupures majeures à la Bibliothèque figurait au rang des priorités d’action du groupe.
« L’objectif, c’était de réunir des gens de différents groupes de la communauté universitaire », ajoute Mathilde. Le chef d’Option nationale, Sol Zanetti, a d’ailleurs pris le micro pour s’adresser aux manifestants. Ce dernier a souligné l’importance de changer la conception de l’université : « si l’université était une communauté, il n’y aurait pas de coupures », a-t-il déclaré.
Le rassemblement a recueilli l’appui d’une dizaine d’associations étudiantes locales, en plus de la CADEUL et de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Selon Julien Jolicoeur Dugré, co-organisateur de l’événement, l’enjeu des coupures dans les bibliothèques affecte toutes les universités. L’ASSÉ critique par ailleurs la diminution des ressources financières allouées aux bibliothèques universitaires. La directrice de la Bibliothèque, Loubna Gahouti, a qualifié de «positif» l’appui de la communauté universitaire à la Bibliothèque.
« Quand on a fait le tour des bibliothèques pour poser des affiches, on n’avait pas le temps de descendre au 1er étage que [les employés] du 4e leurs avaient déjà dit qu’il y avait une manifestation », témoigne l’étudiante pour souligner l’appui des employés à l’initiative.
En vertu d’une entente conclue entre l’Université Laval et le Syndicat des employées et des employés en mars dernier, la Bibliothèque doit restructurer son administration, ce qui entraînera des coupures de postes.