Photo: Julie-Anne Perreault

Débat sur l’éducation : des méthodes différentes, un objectif commun

Le Devoir et l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ont organisé un débat sur les grands enjeux en éducation le 11 septembre dernier. En passant par le financement, la formation, l’accessibilité et l’avenir de l’actuel système, les panellistes ont  vulgarisé leurs promesses en éducation.

C’est la Ministre responsable de l’enseignement supérieur et de la condition féminine, Hélène David, qui est venue défendre le bilan du gouvernement sortant. Elle faisait face à Christine Labrie, candidate de Québec Solidaire dans Sherbrooke, Carole Poirier, députée et candidate du Parti Québécois dans Hochelaga-Maisonneuve, et Jean-François Roberge, député et candidat de la Coalition Avenir Québec dans Chambly.

Le financement des universités

Lorsqu’il est question de l’actuel financement des universités québécoises, Hélène David se félicite pour la hausse moyenne de 11 % pour chaque établissement. La nouvelle grille, dit-elle, satisfait les différentes administrations. Ce nouveau modèle, comme l’explique l’animateur du débat, Brian Myles, dans sa question, lie les enveloppes budgétaires à l’atteinte de certains objectifs.

Au sujet de ladite satisfaction des différents recteurs et rectrices, le député de la CAQ, Jean-François Roberge a répondu : «Assoiffez quelqu’un pendant trois jours, il va vous remercier en pleurant pour un verre d’eau. C’est ça qui est arrivé.» Il affirme qu’avec la politique du gouvernement libéral, on peut prévoir un important accroissement des écarts de richesse entre les universités francophones et anglophones du Québec. Le député sortant dans Chambly promet un meilleur financement des universités francophones grâce à une subvention de compensation.

Au Parti Québécois, on critique la compétitivité qu’apporte cette loi entre les différents établissements universitaires. Une compétition qui, selon Carole Poirier, se fait au «détriment des universités en région.»

L’éducation comme enjeu central

Pour chaque candidat présent au débat, on constate que l’éducation semble être une priorité absolue pour leur parti respectif. «L’éducation, c’est notre plus bel outil pour préparer l’avenir», illustre la députée de Québec Solidaire, Christine Labrie.

Pourtant, M. Myles soulève lors d’une interaction avec les candidat(e)s que le % du PIB consacré à l’éducation est en baisse au Québec.

Pour les solidaires, cette réalité pousse les enseignant(e)s à l’épuisement et affecte une génération de jeunes qui « n’ont pas eu les services auxquelles ils avaient le droit».

La députée et candidate du PQ dans Hochelaga-Maisonneuve réitère la promesse de son parti d’établir un bouclier budgétaire en éducation pour éviter de jouer «au yoyo avec le budget», explique-t-elle. Lors d’un rare moment de consensus, la candidate de QS a salué cette initiative en ajoutant qu’on ne peut considérer ce poste budgétaire comme un autre.

Chaque thème se terminait avec des questions difficiles pour des politiciens, à savoir, des questions pour ou contre. Voici quelques exemples :

 

  1. Pour ou contre la rémunération des stages pour les futur(e)s enseignant(e)s ?

PLQ : Pour

PQ : Pour

CAQ : Pour (stage 4)

QS : Pour

 

  1. Pour ou contre le salaire minimum garanti pour les étudiant(e)s universitaires ?

PLQ : Contre

PQ : À voir

CAQ : Contre

QS : Pour

 

  1. Pour ou contre l’abolition des subventions pour les écoles privées ?

PLQ : Contre

PQ : Pour (avec délai)

CAQ : Contre

QS : Pour

 

  1. Pour ou contre la hausse des droits de scolarité aux étudiants étrangers ?

PLQ : Pour

PQ : Pour

CAQ : Pour

QS : Contre

 

  1. Pour ou contre une loi-cadre pour protéger le budget en éducation ?

PLQ : Contre

PQ : Pour

CAQ : Contre

QS : Pour

 

  1. Pour ou contre la création d’un ministère de l’éducation autochtone pour qu’ils gèrent eux-mêmes l’ensemble de leur réalité ?

PLQ : Contre

PQ : Contre

CAQ : Contre

QS : Pour

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