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Découvrir les recherches sur le numérique à l’Université Laval

Le 2e colloque Relève de l’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS) se tenait jeudi dernier à l’Espace-Jardin de l’Université Laval. Cette journée permettait aux intéressé(e)s de découvrir un panorama de la recherche liée au numérique qui a présentement cours à l’Université. La journée, divisée en quatre blocs, a permis à 16 étudiant(e)s inscrit(e)s à la maitrise ou au doctorat de venir expliquer leur projet de recherche. Impact Campus a assisté à quelques-unes des conférences.

Le droit d’auteur à l’ère de l’intelligence artificielle

Émilie Guiraud, étudiante au doctorat en droit, s’intéresse aux problématiques entourant les créations effectuées par l’intelligence artificielle (IA). Elle souligne d’entrée de jeu que les récentes évolutions en matière d’intelligence artificielle permettent à certains robots de créer eux-mêmes leurs œuvres.

Elle cite en exemple l’album pop de Taryn Southern, qui est le premier produit de ce genre à avoir été produit par une IA. L’artiste, Patrick Tresset, a aussi conçu une IA qui utilise un bras robotisé pour dessiner. Après six années d’apprentissage, la création de Patrick Tresset réalise des portraits de façon autonome.

L’étudiante de la Faculté de droit affirme que ces créations soulèvent certaines problématiques légales. À qui appartiennent les droits d’auteur, la valeur financière du travail, le passage d’une logique de programmation à une logique d’apprentissage ?

Toutefois, Émilie Guiraud confirme que, pour l’instant, une machine ne pourrait avoir le statut d’auteur. « La personne physique reste à l’origine de l’œuvre, dit-elle. Les hommes créent et les machines calculent », mentionnant que nous ne sommes pas encore à un stade d’intelligence consciente, mais plutôt artificielle.

Les services culturels et le droit à la diversité

Lors du second bloc de la journée, Clémence Varin, aussi étudiante à la Faculté de droit, est venue présenter une courte conférence sur l’impact des nouvelles technologies sur la diversité des expressions culturelles.

L’arrivée des grands conglomérats numériques tels que Netflix ou Spotify change les règles du jeu et concurrence les entreprises culturelles traditionnelles. De son côté, l’étudiante s’intéresse à la façon dont les États peuvent maintenir la protection des biens culturels dans un environnement numérique.

Pour l’instant, elle explique que les plateformes ont « leurs propres règles » et qu’il est difficile pour un État de légiférer à leurs égards, car les entreprises ne sont pas physiquement à l’intérieur des frontières.

À l’aide de sa recherche, elle estime que la solution se trouverait plutôt à l’échelle internationale. La chercheuse se base sur certains travaux de l’OCDE, qui proposent un mécanisme de financement de la culture basé sur des taxes émises aux entreprises numériques. « Ne dit-on pas que l’union fait la force ? », conclut-elle.

La démocratie locale

Philippe Dubois, étudiant à la maitrise en science politique, se questionne à savoir l’existence empirique d’une possible corrélation entre la participation citoyenne en démocratie et l’avènement des médias sociaux.

Sa recherche s’intéresse davantage aux conseils de quartier de la ville de Québec. Sommairement, après l’analyse de plusieurs ressentions de publications et d’activités sur Facebook, l’étudiant croit que les pages Facebook des conseils de ville ne mobilisent pas les citoyens à participer davantage et de façon active à la politique municipale. À ses yeux, on doit plutôt parler d’une mobilisation passive.

L’étudiant à la maitrise estime que les résultats obtenus peuvent s’expliquer de plusieurs façons, notamment par le manque de ressources financières, humaines et matérielles.

Cet événement interdisciplinaire était organisé par l’ITIS, « une structure universitaire regroupant 157 chercheurs et fédérant 32 centres de recherche, laboratoires et chaires ».

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