Comme à tous les débuts de session, la CADEUL a subi les foudres des étudiants insatisfaits concernant la facturation automatique des frais de l’assurance collective de l’Université Laval. En réaction aux reproches faits à son égard concernant une augmentation des frais d’assurance et de l’impossibilité de les annuler à la session d’hiver, elle s’est défendue bec et ongles.
Estimant qu’elle était en retard sur les autres universités du Québec qui offraient déjà le service d’assurances collectives à leurs étudiants, la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval a jugé primordial de répondre à la demande qui abondait également en ce sens.
Si le régime instauré à la suite d’un référendum auprès de la population étudiante, il y a deux ans, fait le bonheur de certains, c’est loin d’être le cas de tous. Le régime, ciblé pour les bénéfices de ses utilisateurs, offre entre autres des services de protection en médecine et en physiothérapie, en plus de couvrir les frais dentaires et les assurances voyage.
Alors que quelques étudiants se sont plaints sur sur la page Spotted : Université Laval, notamment, de l’excédant d’une centaine de dollars supplémentaires inscrit sur leur facture, le président de la CADEUL, Samuel Rouette-Fiset, soutient quand même que les données de rétention et d’utilisation du régime sur le campus prouvent qu’il était nécessaire d’offrir le service à l’UL.
« Les gens l’utilisent en masse. Selon nous, ça prouve qu’il y avait un énorme besoin à ce niveau-là. Pour ceux qui n’en ont pas besoin, on met tous les mécanismes en place pour que ce soit facile de se retirer.»
Plus cher en hiver
La réalité financière des étudiants étant ce qu’elle est, bon nombre d’entre-eux ont déploré une augmentation des frais d’assurances à la session d’hiver. Questionné à propos des raisons qui se cachent derrière cette élévation du prix, l’étudiant à la tête de la CADEUL répond : « C’est tout simplement parce qu’on couvre la session d’été. Le montant est plus élevé parce qu’on couvre une plus grosse partie de l’année », laquelle s’étend de janvier à août, contrairement à la session d’automne qui ne s’étend que de septembre à décembre.
L’impossibilité de retirer les frais d’assurances est un autre différend qui existe au cœur du débat entre les étudiants et les représentants de l’ensemble des associations étudiantes. Bien qu’il soit possible pour les nouveaux admis à la session d’hiver, il est vrai que les étudiants s’y étant inscrits à l’automne ne peuvent en aucun cas les annuler.
« C’est un peu une question de bon sens à savoir que tu ne peux pas souscrire à un régime d’assurances pour seulement 4 mois pour après t’en désinscrire, justifie-t-il. Si l’on offrait la possibilité de s’en désinscrire à l’hiver, c’est évident que le coût du régime augmenterait énormément. »
Collectivité d’abord
Mécontents de ne pas avoir été avertis de ces frais chargés sur leur facture, nombreux sont ceux qui auront tenté d’entrer en contact avec la CADEUL pour faire retirer les assurances. En réponse à ces étudiants, le président martèle que tous les mécanismes sont en place pour faciliter la tâche de ceux qui désirent y renoncer. Son équipe et lui tentent d’accroitre leur présence sur le campus à la rentrée, afin qu’une majorité soit renseignée sur le régime. « Tous les ans, il y a un tiers d’étudiants qui entre à l’Université. C’est sûr qu’eux ne sont pas au courant d’emblée de tout ce qui se passe ; on fait notre possible.»
« Le fait que ce soit un régime collectif permet à des étudiants de continuer à vivre. Je pense que c’est un petit coup à donner pour tout le monde.», a-t-il poursuivi, énonçant au passage que son tarif est de trois à quatre fois moins cher que ce qui s’offre dans un régime d’assurances privé.