Le Syndicat des employés et employées de l’Université Laval (SEUL) ne s’est toujours pas entendu avec l’institution d’enseignement, menant à un échec de la conciliation. C’est ce qu’a annoncé son porte-parole, Eric-Jan Zubrzycki, à l’issue de la dernière journée de négociations prévue entre les deux parties, mardi.
« Non, il n’y a pas eu d’entente. L’employeur en était au même point et a maintenu l’ensemble de ses demandes, a-t-il indiqué. Il n’y avait plus d’espace pour les négociations. Il y aura des moyens de pression dans les prochains jours. »
Les négociations concernant la restructuration des régimes de retraite en vertu de la loi 13 n’ont donc toujours pas abouti. Même son de cloche pour les enjeux de mobilité de chaque employé.
La balle serait actuellement dans le camp de l’UL, selon Eric-Jan Zubrzycki, qui estime que l’employeur doit changer son attitude à la table des négociations s’il veut éviter un conflit de travail.
Des grèves ponctuelles auront lieu au cours des prochains jours, rappelle-t-il, s’il n’y a aucun développement dans ce dossier, ce qui pourrait en venir à une grève générale illimitée. Une manifestation était d’ailleurs à l’horaire mercredi matin, selon Radio-Canada, sauf que plusieurs employés n’ont pas pu y assister, comme plusieurs écoles de la région étaient fermées en raison de la tempête.
Deux autres journées de consultation sont prévues dans deux semaines. Le SEUL indique qu’il n’y retournera pas si l’Université Laval n’amène pas de nouvelles suggestions.
L’UL réagit sur les médias sociaux
Le vice-recteur aux études et aux activités internationales de l’Université Laval, Bernard Garnier, a réagi sur Facebook à la possibilité d’une grève sur le campus, mardi en fin de journée.
« Dans l’éventualité d’une grève de la part des membres du Syndicat des employées et employés de l’Université Laval (SEUL), nous vous informons que l’Université demeurera ouverte et continuera ses activités, explique-t-il par voie de communiqué. À moins d’une situation exceptionnelle, les membres du personnel enseignant donneront leur cours, leur examen ou toute autre activité pédagogique, en se présentant à l’heure et à l’endroit prévus. »
Il ajoute ensuite que « bien que les activités de piquetage soient permises, celles-ci ne doivent pas avoir pour effet de nuire à l’accès aux salles de classe. L’intimidation ou tout autre comportement de cette nature ne sont pas tolérés à l’Université ».
Moyens de pression « proportionnels »
Le SEUL indique qu’il veut minimiser les effets qu’auront les moyens de pression des prochaines journées sur la communauté étudiante. C’est ce que M. Zubrzycki appelle des mesures « proportionnelles ».
« On veut faire des actions qui ne pourraient qu’affecter l’administration, mais en même temps, ça demande d’être très imaginatif, lance-t-il. Si on attaque l’université, c’est sûr que tôt ou tard, on touche les étudiants. »
Le SEUL est donc actuellement en réflexion afin de déterminer quel moyen de pression il adoptera afin d’affecter la direction tout en diminuant l’impact chez les étudiants. « Il faut trouver quelque chose d’efficace », conclut le leader syndical.