Après plusieurs semaines de négociations intensives, la direction du Réseau de transport de la capitale (RTC) et le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (SETPQM) en sont finalement arrivés à une entente de principe.
Les chauffeurs ne tomberont pas en grève lundi, comme il était d’abord prévu.
Les deux parties en sont arrivées à une entente vendredi, après une longue séance de négociations qui aurait duré plus de 30 heures consécutives, selon plusieurs médias.
Le syndicat et l’administration s’étaient déjà entendus plus tôt pendant la semaine concernant les services essentiels, qui devaient être maintenus malgré la grève des chauffeurs du RTC.
L’entente sera officielle dès qu’elle aura été entérinée par les 950 chauffeurs de bus du RTC. Cela devrait être fait la semaine prochaine.
Dénouement satisfaisant
Malgré cette étape cruciale qui reste à faire, le président du RTC Rémy Normand s’est dit très satisfait d’en être finalement arrivé à une entente, en point de presse vendredi vers 17 h.
« Je suis très heureux. C’est une excellente nouvelle. C’est une entente de principe profitable pour le RTC, pour les chauffeurs et surtout pour nos clients, a-t-il dit. Les parties ont travaillé d’arrache-pied pour parvenir à s’entendre avant le déclenchement d’une grève qui aurait inévitablement causé des inconvénients et aurait eu des répercussions sur notre clientèle. »
M. Normand était confiant d’en arriver à une entente, puisque les représentants syndicaux et son équipe n’ont jamais cessé de discuter, et ce, même après que les chauffeurs aient voté pour une grève générale illimitée.
Les termes de l’entente n’ont pas été dévoilés publiquement. Questionné sur le sujet, le président du RTC a rappelé qu’il ne pouvait pas s’exprimer publiquement sur les détails du règlement, tant que celui-ci ne sera pas approuvé par tous les chauffeurs.
L’entente sera d’une durée minimale de cinq ans, selon la Loi 24 sur le régime de négociation des conventions collectives dans le secteur municipal.
Pas de conséquences
Lundi matin, les usagers pourront donc continuer à jouir de leurs habitudes de déplacement sans craindre la nouvelle réalité qu’aurait entrainée une grève des chauffeurs.
Bien que les services essentiels auraient été maintenus toute la semaine durant les heures de pointe en matinée et en fin d’après-midi, la situation aurait certainement engendré des conséquences chez les utilisateurs.
Selon le directeur général de l’organisme Transport Viable, Étienne Grandmont, les services de transport en commun offerts à la population auraient diminué, ce qui aurait entrainé un chamboulement dans les habitudes.
« Il y aurait eu sans doute un inconfort plus grand à l’intérieur des bus, explique-t-il. Il y aurait eu un plus grand achalandage dans les bus aux heures de pointe. »
Avec la diminution du nombre de bus sur la route, il est fort possible que le nombre de voitures en circulation aurait augmenté, entrainant ainsi une plus grande congestion routière.
« Il faut savoir que deux tiers des clients réguliers du RTC possèdent une voiture. Ceux-ci, qui ne voulaient pas subir les conséquences de la grève, se seraient tournés vers leurs voitures, déclare-t-il. Cela démontre que les services offerts par le RTC sont absolument essentiels à la mobilité d’un grand nombre de personnes dans la vaste région de Québec. »
Si la grève avait eu lieu, il est donc fort probable que certains usagers se seraient sentis lésés par cette situation. Or, grâce à ce règlement, M. Grandmont estime que nul ne devrait entretenir de sentiments négatifs à l’égard du RTC à long terme.