Photo : Alice Beaubien

La jeunesse conservatrice à l’Université Laval

Des étudiants conservateurs ont organisé une rencontre avec le député de Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell, le 21 février dernier au Pub universitaire. La rencontre visait à réunir les jeunes attirés par le parti dans un cadre informel, pour discuter de politique, mais aussi pour essayer de former un groupe conservateur officiel conservateur à l’Université Laval.

L’organisatrice de l’évènement, Laurie-Anne Forget-Giguère, a qualifié la soirée de très grand succès et estime avoir accueilli une vingtaine de personnes, ce qui était le nombre visé. « Pour un premier évènement d’une association qui n’est pas encore officielle, c’est un bon succès. On visait haut en se disant 20, mais on l’a atteint. » Très informel, le 5 à 7 n’avait pas de sujet de discussion précis, mais l’ambiance était favorable aux échanges sur la politique, la vie de tous les jours et aussi sur la façon de développer le groupe Conservateur Université Laval.

Lorsqu’on l’a interrogé sur ce groupe, l’enthousiasme de Laurie-Anne s’est tout de suite fait ressentir. « Oui, le but c’est d’avoir une association étudiante. On est en train de regarder quelle démarche on va prendre. » En fait, Conservateur Ulaval existait déjà, mais, depuis plusieurs années, aucun évènement n’avait été organisé. « Je suis toute seule. J’ai donc décidé de repartir de zéro après qu’Antoine tardif, le directeur des opérations pour le Québec du parti conservateur, m’a demandé de reprendre les rênes. » Elle estime qu’elle ne restera pas seule très longtemps et que déjà plusieurs personnes sont intéressées à travailler et à participer au projet.

Le parti conservateur, moins populaire chez les jeunes

Si l’enthousiasme était au rendez-vous lors de l’évènement, on ne peut pas en dire autant lors des dernières élections. En effet, le parti conservateur n’est pas très populaire chez les jeunes. Selon l’Alliance canadienne des associations étudiantes, aux dernières élections fédérales, 25 % des électeurs de 18 à 24 ans ont voté pour le NPD et 45 % ont voté pour le parti libéral.

De son côté, Mme Forget-Giguère ne partage pas les mêmes idéologies que la majorité des 18-24 ans :  « Moi je suis conservatrice depuis toujours, je m’intéresse à la politique depuis toujours et le parti conservateur est celui qui se rapproche le plus de mes valeurs. Sans dire que je suis de droite, les idées de gauche de faire payer les riches pour donner aux pauvres, non. Dans une certaine limite oui, c’est nécessaire, il faut un certain niveau de vie égal pour tout le monde, mais dans mon livre à moi il faut travailler, il faut se forcer.»

Si ce n’est pas un parti populaire auprès des jeunes, c’est dû au manque d’information, croit la jeune femme en ajoutant que beaucoup de jeunes et de moins jeunes seraient conservateurs sans le savoir. «Ça s’est reflété dans la soirée d’hier, on a eu des personnes qui ont toujours été pour des partis de gauche et en s’informant, ils se sont rendu compte que le parti conservateur se rapprochait plus de leurs valeurs.»

Désillusion politique des jeunes

Autre statistique intéressante du côté des jeunes, selon une enquête de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université McGill, environ 70 % des jeunes considéraient que les partis politiques sont simplement intéressés à garder le pouvoir et s’assurer du plus grand nombre de votes au pays. Qu’en pense notre jeune conservatrice ?

« C’est faux. C’est sûr que, comme dans tous les domaines, il va y en avoir qui sont là juste pour le statut, pour se faire élire ou pour le salaire, mais la grande majorité n’est pas là pour ça. La majorité est là parce qu’ils croient en leurs idées, parce qu’ils veulent représenter les gens et parce qu’ils veulent donner une voie à ceux qui n’en ont pas. » Pour celle qui dit avoir grandi dans le milieu politique, les gens qui y travaillent sont véritablement là pour essayer de changer les choses pour le mieux.

Si tous ses projets fonctionnent, on peut s’attendre à une augmentation des activités liées au parti conservateur sur le campus de l’Université Laval.

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