Jour J pour le mouvement étudiant

Les deux grandes associations étudiantes du campus sont sur le qui-vive à la veille des élections provinciales, tenues mardi soir. Le résultat du scrutin orientera les plans d’action des organisations étudiantes de l’Université Laval, à l’instar de tous les opposants à la hausse des frais de scolarité à travers la province.

David Rémillard

La Confédération d’associations d’étudiants de l’Université Laval (CADEUL), représentant tout près de 30 000 étudiants de premier cycle, et l’Association des étudiants et étudiantes de Laval inscrits aux études supérieures (AÉLIÉS) qui en représente 11 000, ne savaient sur quel pied danser à la veille des élections. Les deux exécutifs n’ont toutefois pas chômé en prévision du 4 septembre. Différents scénarios sont prévus selon le parti qui remportera les élections.

Comme les deux regroupements ont pris position contre la hausse de 1625$ sur cinq ans (maintenant 1779$ sur sept ans) des droits de scola- rité, décrétée dans le dernier budget et devant s’appliquer dès cet automne, une victoire du Parti libéral du Québec ou de la Coalition avenir Québec signifierait la poursuite de la lutte. Jean Charest et François Legault sont tous deux demeurés fermes sur la question des droits de scolarité. M. Legault a toutefois ouvert la porte à une négociation, et propose une hausse modérée de 200$ par session à partir de l’hiver 2013. La semaine dernière, il s’est même dit ouvert à la négociation avec les associations étudiantes.

Une victoire du Parti québécois pourrait éventuellement régler le problème, mais si Pauline Marois fait son entrée comme première ministre sous un gouvernement minoritaire, le dossier étudiant pourrait encore s’étirer et les perturbations que nous avons connues au printemps dernier pourraient se répéter, voire s’intensifier. Mme Marois a prévenu les étudiants à plusieurs reprises lors de la campagne que seul un gouvernement péquiste majoritaire pouvait abroger la loi 12 et la hausse des frais de scolarité.

À l’Université Laval, les étu- diants aux cycles supérieurs de sociologie ont fait partie des premiers à débrayer le 13 février 2012, date officielle du début de la grande grève, tou- jours en cours au Québec sept mois plus tard.

L’AÉLIÉS consultera ses membres mercredi, le 5 septembre, au lendemain de l’élection. Officiellement en grève mais n’appliquant pas le moyen de pression pour éviter de subir les foudres de la loi 12, l’exécutif des étudiants aux cycles supérieurs se positionnera sur une pour- suite ou non de la grève, et établira un plan d’action pour l’automne.

Du côté de la CADEUL, on laisse le soin aux associations étudiantes de chaque faculté de décider la marche à suivre. La CADEUL, comme elle le fait depuis le début du conflit, offrira du support logistique aux étudiants pour la tenue d’assemblées générales et continuera d’être une source d’information pour ses membres. L’exécutif consultera les associations étudiantes dans les jours suivant l’élection.

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