Crédit photo : Alice Chiche

Une journée pour la recherche universitaire

Lors de sa campagne votre parole, nos actions, l’Association des étudiant(e)s inscrit(e)s aux études supérieures (AELIÉS) notait que ses membres étaient préoccupés par l’enjeu du libre accès en recherche. Afin de les rassurer et de les informer, l’AELIÉS a organisé, le 14 mars dernier, la Journée de la recherche. L’association étudiante en dresse un bilan positif et parle déjà d’une deuxième édition l’an prochain.

Le Vice-président aux études et à la recherche de l’AELIÉS, Ibrahima Kone, mentionne que l’objectif principal était de faciliter «l’interdisciplinarité» entre les différents centres de recherche, en plus de former les étudiants sur les enjeux liés à la vie de chercheur.

Pour les participants, estimés à environ 60 durant la journée, la journée fut extrêmement appréciée. C’est pourquoi l’exécutif actuel conseillera à la prochaine équipe, élue au mois d’avril, d’organiser une seconde édition l’an prochain. Toutefois, la formule pourrait être modifiée, permettant ainsi une plus grande participation.

Différents sujets ont été abordés. D’abord, Maude Laplante-Dubé, bibliothécaire-conseil à la diffusion de la recherche à la Bibliothèque de l’Université Laval, proposait une conférence sur le libre accès aux publications scientifiques. Elle a soulevé de nombreux enjeux, dont le cadre politique et légal du libre accès.

Par exemple, il est important de souligner que pour être conforme au cadre légal en libre accès, le chercheur doit publier sa recherche dans une revue sous licence libre (Creative Commons) ou diffuser son article dans un dépôt institutionnel universitaire. Les organisateurs de la Journée confirment qu’il existe de nombreuses ressources à l’Université pour leurs membres qui désirent en savoir davantage.

Le président de l’AELIÉS, Kevin Villeneuve-Tremblay. Crédit photo : AELIÉS

Parmi les autres thèmes abordés, celui de l’éditeur prédateur offrait de nombreux outils aux étudiants. L’éditeur prédateur est une entité qui vise la maximisation de ses profits en achetant les droits d’auteur d’articles rédigés en milieu universitaire, mais qui ne respecte pas les pratiques communes de publication et qui s’accapare, du même coup, de tous les droits liés à l’article.

Il existe différents moyens pour se protéger, dont le Directory of Open Access Journal (DOAJ) qui se veut une base de données bibliographies «qui recense les périodiques scientifiques en ligne qui correspondent à des critères de qualité et de libre accès». Néanmoins, la sensibilisation et la prévention face à cet enjeu demeurent des outils efficaces.

Pour ceux et celles qui n’étaient pas présent.e.s à la Journée de la recherche et qui aimeraient en apprendre plus, Ibrahima Kone conseille de se rendre directement à la Bibliothèque de l’Université Laval où «différents services inconnus comme le bureau des droits d’auteur» sont disponibles pour les étudiant.e.s.

La situation actuelle dans la recherche

Le coordonnateur aux cycles supérieurs et à la recherche de l’Union étudiante du Québec (UEQ), Philippe Lebel, proposait, quant à lui, une conférence sur l’accès aux études supérieures.

D’abord, il est intéressant de constater que 8,6 % de la population canadienne détient un diplôme de deuxième cycle universitaire et que seulement 1 % sont des diplômés de troisième cycle universitaire.

D’après l’UEQ, plusieurs enjeux compliquent l’accès aux études supérieures :

  • Aspect financier
  • La diversité en recherche
  • La santé psychologique
  • L’insertion professionnelle
  • Accès aux données
  • L’encadrement

D’abord, en ce qui trait à l’aspect financier, M. Lebel souligne qu’environ 4 étudiants sur 10 «affirment que leur endettement aura un impact sur leur décision de poursuivre, ou non, leurs études aux cycles supérieurs».

La diversité en recherche est aussi un enjeu à surveiller. D’après Statistiques Canada, au Québec, les femmes surpassent les hommes dans le taux de diplomation jusqu’au diplôme de 2ecycle. Toutefois, le ratio diminue considérablement au 3ecycle alors qu’il y aura 22 775 hommes contre 17 270 femmes.

Pour l’AELIÉS, il était important de souligner cette réalité. Les organisateurs ont donc profité de l’occasion pour «féliciter et encourager toutes les femmes de la communauté universitaire qui œuvrent à leur niveau pour la promotion voire à l’avancée de la science».

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