Des manifestations pour le climat se déroulaient dans plusieurs villes de la province, vendredi le 24 septembre. Ce sont 80 000 étudiants du secondaire, du cégep et de l’université à travers le Québec qui ont adopté un mandat de grève afin de se faire entendre : la crise climatique est là et il faut du changement. Ces marches s’inscrivent dans un mouvement de mobilisation mondial, qui fait pression pour que les enjeux environnementaux soient davantage considérés par les politiques de divers niveaux.
Par Sabrina Boulanger, journaliste multimédia
La marche pour le climat à Québec avait pour point de départ la place d’Youville, où se sont tout d’abord tenus des discours, puis se terminait à l’îlot Fleurie. La police estime à 3000 le nombre de participants, masque au visage et pancarte à la main pour la plupart d’entre eux. Les rangs étaient principalement composés de jeunes de 15 à 30 ans, mais beaucoup de personnes plus âgées ont également répondu à l’appel. La jeunesse réclame justice environnementale, considérant être aliénée par les politiques actuelles : « Nos préoccupations à nous aussi ont besoin d’être écoutées », lance un manifestant.
On pouvait lire dans la foule toute sorte de slogans qui s’adressaient à une panoplie d’enjeux socio-environnementaux. Parmi les problématiques très proches de la Capitale-Nationale, on a notamment pu lire des messages qui visaient le 3e lien et la coupe d’arbres dans la ville. D’autres cartons affichaient des slogans plus larges, avec des messages plus ou moins provocateurs : « quand c’est fondu, c’est foutu », « the 1% : tax them, jail them, eat them. #eattherich »; « le capitalisme pollue la Terre »; « je suis certaine que les dinosaures pensaient qu’ils avaient le temps »; « notre planète, nos vagins; protégeons les milieux humides ». Les cris, chansons et affiches appelaient à l’action collective, à la solidarité, à l’unisson.
La marche a pris fin sous une pluie battante qui n’a pas pour autant atténué l’esprit festif de la foule : des sourires illuminaient les visages des gens qui sautillaient dans les flaques d’eau, tapaient des mains et dansaient au rythme de la musique de la Tint(A)nar, la fanfare activiste qui a accompagné la marche.