L’AÉLIÉS renouvelle son conseil exécutif. Impact Campus a posé 3 questions à celui qui est, depuis le 9 avril dernier, le nouveau président : M. Christian Djoko.
Jean Louis Bordeleau
Comment comptez-vous assumer la responsabilité qui vient avec le titre de président?
« À la lumière des défis qui sont devant nous, il va falloir être présent; être déterminé. À titre personnel, mais aussi à l’exécutif. Ce n’est pas seulement un vœu pieux. J’ai été président de l’Association des chercheurs et chercheuses en philosophie. J’ai onze ans d’expérience dans le mouvement étudiant et dans le milieu communautaire. C’est en droite ligne avec ce que j’ai toujours fait. Je carbure, je respire au mouvement étudiant.
Je suis le président, mais j’aime travailler de manière collégiale. Je travaille beaucoup sur la gouvernance participative et je dois être conséquent avec ce que je fais dans mes études. Je vais emprunter une image. L’AÉLIES, notre siège, c’est la Maison Marie-Sirois. L’image est parlante : nous sommes dans une maison. C’est comme une famille, on travaille en équipe. Très souvent, quand un dossier est porté par exemple par moi, on s’assoit autour d’une table, tout le monde, on discute, on essaie de passer en revue paragraphe par paragraphe. C’est toujours un travail d’équipe. Si le bateau coule, on coulera ensemble. Ce n’est pas une idée ventilée, comme ça, c’est ce qui se fait. On fait aussi ça parce qu’il est important d’éprouver les idées à l’interne. »
Quels sont les défis auxquels l’AÉLIÉS est confrontée?
« Le bureau qui vient d’être élu entend non seulement consolider les acquis, mais aussi apporter sa pierre à l’édifice. Vu qu’on est en ce moment dans une période de transition, ce ne sont que des chantiers. C’est entre mai et juin que l’on va arriver à l’implantation du plan d’action. Il sera question de mieux organiser pour arriver à un projet — un plan d’action qui se veut faisable, cohérent, ambitieux, respectant la volonté des membres.
D’abord, on va travailler à la viabilité du café fou AÉLIÉS. Le café a été ouvert l’automne dernier et a été dans une phase de décollage. Il faut l’amener à une phase où il aura sa vitesse de croisière. C’est l’un des grands défis de l’AÉLIÉS.
On entend travailler à la valorisation des revues étudiantes. Un certain nombre de revue sur le campus peinent à exister. Une université qui se respecte, qui se veut une vitrine, qui veut travailler au rayonnement de ses étudiants, elle doit aussi travailler à la valorisation de ses revues étudiantes. Ça s’inscrit dans ce qu’on appelle à l’AÉLIÉS le triptyque étudiants-chercheurs-publicateurs.
On s’intéressera sans doute aussi au dossier des étudiants internationaux, qui représentent au niveau de l’AÉLIÉS près 33 %. L’intégration du point de vue culturel, pas seulement culturel dans le sens de la vie québécoise, mais aussi culturel au niveau du campus. C’est une réalité complètement nouvelle pour les étudiants internationaux quand on te parle par exemple de Caspule; de l’ENA. Pour nous autres, ça va de soi, mais pour beaucoup, ce n’est pas aussi évident que ça.
Là, je veux surtout insister : la vulgarisation des droits étudiants. C’est quelque chose qui nous tient extrêmement à cœur. Je l’ai mentionné lors de l’élection, on veut vraiment travailler davantage à la vulgarisation. »
L’AÉLIÉS s’occupe de la Chaire publique et offre 8 conférences annuelles. Quelles sont les orientations des prochaines diffusions de savoir?
À titre personnel, j’ai quelques idées. Il serait intéressant d’avoir un panel qui nous parle par exemple de corruption. Il y a l’idée de penser la corruption en politique : c’est un objet qui se donne à penser, pour moi. Ça a déjà été peut-être pensé, mais ça se renouvelle, ça prend d’autres formes. Donc il pourrait être intéressant de discuter là-dessus. C’est très actuel aussi.
Il serait bien d’avoir une série de conférences qui épouse les différents secteurs de la recherche : génie, santé, sciences humaines, bref toutes les grandes disciplines.
On a huit conférences, on peut jamais tout voir. On va peut-être reconduire des idées laissées en sourdines les années précédentes, comme une conférence sur la constitution. Mais on reste des très ouverts. Les membres peuvent très bien nous interpeller.