L’AELIÉS a lancé, jeudi dernier, les festivités entourant son 50e anniversaire, qui s’étaleront sur un mois. L’association regroupant tous les étudiants de l’UL inscrits aux cycles supérieurs souhaite célébrer son histoire colorée par plusieurs soirées, retraçant une certaine ligne de temps jusqu’à aujourd’hui.
Une soirée des années 70 s’est déjà tenue le 16 février dernier au café Fou AELIÉS. Celui-ci s’est transformé en une piste de danse ambiance disco pour l’occasion, afin de recréer le contexte culturel de l’époque. Il s’agissait du premier événement de l’agenda mensuel occupé du groupe.
La programmation continuera à compter de ce jeudi 23 février, alors que la soirée des années 80 se déroulera au même endroit. Elle sera cette fois ci organisée sous le thème des jeux vidéos. « Il y aura toutes les consoles de ces temps-là sur place, explique la présidente de l’équipe, Milène R. E. Lokrou. Le Club animé de l’Université Laval y sera, tout comme La Planque, qui nous fournira les stations de jeux.
Suivront ensuite les années 90, exprimées par la voie de la littérature, le 2 mars. Le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoise (CRILCQ) s’impliquera directement pour l’occasion. « Fait intéressant, il y aura des affrontements dans lesquels les gens pourront aller défendre leurs oeuvres, des genres de rap battles littéraires », indique l’attaché exécutif, Alexandre Boutet-Dorval.
Enfin, une soirée de clôture sous forme de gala tapis rouge viendra conclure les festivités mensuelles, le 16 mars. En plus d’honorer le travail d’anciens membres de l’association au fil du temps, ce sera l’opportunité pour l’exécutif de remettre plusieurs bourses d’excellence académique à ses membres.
« Chacune des soirées est conçue pour les étudiants, qui en sont au cœur, souligne Milène R. E. Lokrou. Parce qu’ultimement, on le fait pour eux, pour qu’ils puissent revivre tout ça avec nous. On voulait que ce soit gros, puisqu’on représente la plus vieille association étudiante au Québec et la plus grande pour les deuxième et troisième cycles. »
La petite histoire
Dès 1964 à l’Université Laval, un regroupement d’étudiants gradués voit le jour, mais celle-ci n’est d’abord réservée qu’aux facultés de sciences. Ce n’est que trois ans plus tard, en 1967, qu’Henri Arsenault fonde l’Union des gradués inscrits à Laval (UGIL), l’ancêtre de l’AELIÉS. « C’est parti du désir d’étendre le mouvement à toute la communauté, donc de créer un mouvement associatif », souligne la présidente.
L’UGIL roule ainsi sa bosse jusqu’en 1996, année à laquelle le nom change pour devenir l’AELIÉS. Celle qui est également doctorante en relations industrielles parle d’une transition entreprise pour mieux intégrer la société québécoise. « On change de logo, mais on francise aussi le nom, puisque gradués est en fait un anglicisme, explique-t-elle. Comme on est dans la première université francophone en Amérique du No
rd, on se rend compte qu’il faut aller chercher une nouvelle manière de faire. »
À l’aube des années 2000, la réalité des associations étudiantes se transforme radicalement avec l’arrivée d’Internet. « Le début de la mondialisation nous inscrit alors dans un continuum d’ouvertures, avec plus d’étudiants internationaux et l’arrivée d’ordinateurs dans les classes, poursuit Milène R. E. Lokrou. L’année 1996 devient le déclic pour se dire qu’il faut rajeunir et se renouveler. »
Depuis, force est d’admettre que l’AELIÉS a fait beaucoup pour son campus. Régime d’assurance collectif, affiliation aux associations nationales, conférences, chaires, congrès, animations et mémoires. Le tout forme l’imposant portfolio du groupe, « aujourd’hui perçu comme le lieu désigné des gens qui réfléchissent », lance l’étudiante.
Tourné vers l’avenir
Cinquante ans ne veut pas dire que l’association ne se renouvelle pas, selon sa présidente. Bien au contraire, il s’agit là d’une célébration de la pérennité du groupe. « C’est le début de quelque chose d’encore plus grand, se réjouit-elle. Il y a là une toute autre responsabilité, qu’est d’aller chercher le siècle maintenant. »
Cette année, le comité exécutif participera à l’organisation des états généraux sur l’enseignement supérieur, qui se tiendront ici-même à Québec. Véritable espace de discussion autour des problématiques universitaires, l’événement aura pour mission de proposer des solutions à tous ces débats en éducation. « Nous serons responsables de tout le côté logistique et de la création des idées ou des thématiques là-dedans, poursuit la jeune femme. C’est un dossier prioritaire. »
Plus prochainement, l’AELIÉS sera présente à la consultation sur les violences sexuelles à l’Assemblée nationale, en compagnie de la ministre Hélène David et de plusieurs autres instances lavalloises. « Nous portons l’étendard de nos membres, mais faisons un combat plus grand dans le mouvement, au sens où toutes nos revendications seront de vraies préoccupations pour tous les étudiants du Québec », commente Milène R. E. Lokrou.
Actuellement, l’équipe s’affaire à la création d’une politique familiale encadrant les parents-étudiants auprès de l’administration, tout en s’impliquant dans la préparation de la course imminente au rectorat.
Cinq grandes réalisations, en bref
Maison Marie-Sirois : Début des années 80
Chaire publique AELIÉS : 1997
Lab-Oratoire : 2002
Concours Cogito : 2010
Café FOU AELIÉS : 2013