Depuis 2009, le projet d’accès gratuit aux différents transports de la ville pour les étudiants stagne quelque peu.
Alice Chiche
Le laissez-passer universel est une revendication de la CADEUL depuis 2007. Malgré le référendum tenu il y a quatre ans, où les trois quarts des votants étaient favorables au projet d’un laissez-passer, le projet est toujours sur la table. Après le référendum de 2009, la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) était prête à mettre l’argent nécessaire, tout comme la majorité des étudiants. Mais cela n’a pas aidé.
La nouveauté du projet reste que tous les acteurs s’assoient tous ensemble et forment un comité. Le Comité réunit la CADEUL, l’Association des étudiants et des étudiantes de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS), l’Université Laval, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) et la Société de transport de Lévis.
Le but est de trouver plusieurs scénarios et d’évaluer le coût total du projet. Dans le contexte actuel, le RTC collabore « très bien » d’après le président de la CADEUL, Guy-Aume Descôteaux. De nombreuses réunions vont avoir lieu pour trouver la meilleure façon d’implanter ce projet. Le comité s’était laissé une année pour faire évoluer le dossier.
Le comité se réunit depuis la fin du printemps dernier. Tous les acteurs tentent de trouver une solution. Pourtant, il est difficile de « donner une date » précise de mise en place. Les problématiques ne restent pas centrées autour des problèmes financiers, la logistique est également au cœur du débat. En prônant un laissez-passer universel, il faudrait, selon le président de la CADEUL, mettre en place un réseau plus adapté aux étudiants. Chacun venant de lieux très différents dans Québec, chaque étudiant devrait avoir un accès décent aux transports.
Le projet s’axerait pour l’instant sur une cotisation étudiante à l’année. Il faut mettre à jour les chiffres, puis « on va voir comment on peut faire progresser ça pour de vrai ». Toutes les hypothèses sont donc explorées. Le but du comité est aussi de trouver un accord qui permettrait de compenser la perte de profit du RTC.
Quelques universités ont réussi à mettre en place un laissez-passer. Des modèles que veulent suivre la CADEUL. On peut nommer l’Université de Sherbrooke, l’Université d’Ottawa ou encore celle de Vancouver. Une source d’inspiration indéniable qui aide le Comité à faire avancer le dossier. Mais il est important de rester terre à terre et de se baser sur les réalités du RTC tout en gardant un œil sur les systèmes des autres universités.
Maintenant, les contacts entre la CADEUL et le RTC sont plus techniques. Auparavant, les contacts étaient seulement politiques avec la ville, mais cela n’a pas été convaincant. En pleine campagne électorale, aucun candidat aux municipales n’a pris position sur le projet et n’a proposé un certain soutien. Un manque à gagner profond, qui pénalise quelque peu. Malgré une « bonne collaboration » de tous au sein du comité, pour l’heure, il n’est « pas vraiment possible de faire une estimation » réelle du projet, ni de déterminer quand il pourra être mis en place. Les discussions battent au plus fort. Le projet devrait décanter rapidement et prendre forme un jour ou l’autre.