Peu de gens savent qu’au Canada, le mois national du génie est célébré chaque année. Se déroulant dès le 15 mars à Québec, il a pour mission de promouvoir la place des ingénieurs dans notre société. Parrainé par Ingénieurs sans frontières section ULaval, le comité de génie global organise, pour la première, une foule d’activités en lien avec cette thématique sur le campus.
Se terminant normalement avec la fin du mois de mars, l’événement se terminera exceptionnellement le 6 avril cette année, avec la tenue d’une conférence sur la place de la technologie dans la société de demain.
Au total, six autres événements auront lieu dans les jours précédents, afin de rapprocher l’ingénieur de la société. Le président du groupe lavallois, Jonathan Larochelle, indique en ce sens que « le travail de l’ingénieur est avant tout de servir la communauté ».
Effet d’entraînement
Ce genre d’engouement pour le mois national du génie est une première à l’Université Laval. Partout au Canada, on sensibilise la population avec le travail et l’importance de l’ingénieur dans notre quotidien.
En Ontario, par exemple, 305 activités se sont déroulé l’an passé en mars. La grande majorité d’entre elles était totalement ou partiellement financée par le gouvernement ontarien. Or, au Québec, l’État fait figure de parent pauvre à ce niveau, alors que celui-ci consacre peu de temps et d’énergie à cette cause. Et pourtant, la fonction d’ingénieur demeure un secteur-clé de notre économie, selon Jonathan, quand on pense notamment aux grandes firmes telles que SNC Lavallin et autres, qui répandent notre savoir-faire aux confins du globe.
L’étudiant en génie physique rappelle que l’objectif de ces rencontres est de faire comprendre l’importance sociale de l’ingénieur et non simplement d’en définir son application technique comme telle.
« Assez souvent, les étudiants ont une bonne connaissance technique par rapport à la physique, la chimie ou les mathématiques, dit-il. L’objectif est donc de les sortir de leur zone de confort et de leur faire réaliser l’importance des problèmes sociaux qui nous touchent, en déterminant en quoi ceux-ci peuvent avoir un impact immédiat. »
Caractère inclusif
Bien que d’abord plus centrées sur le domaine de l’ingénierie, les activités proposées sont ouvertes à toutes les facultés et les départements. Le président souligne d’ailleurs à quel point les problèmes qui touchent le génie peuvent s’appliquer à un grand nombre de personnes, la place de la technologie à l’avenir en étant un très bel exemple selon lui.
Composé de quelques membres, le comité organisateur se définit dans une « vision de l’ingénierie consolidant l’excellence technique et la conscience globale par l’expression de leadership dans la résolution active d’enjeux du 21e siècle pour un avenir durable », peut-on lire sur la toile.
Par l’organisation de ce mois de l’ingénierie, le jeune groupe souhaite créer une tradition qui tarde à éclore dans la province et qui pourrait faire connaitre le métier à la population en plus de faire le rapprochement entre les objectifs des employeurs et les besoins de la population.
Notons enfin qu’à chaque atelier, il sera possible de remplir un coupon donnant accès au tirage final, où de nombreux prix seront distribués. Pour toute information sur l’heure et l’endroit où auront lieu les activités, il est possible de consulter la page Facebook d’Ingénieurs sans frontières ULaval.