Co-porte-parole de l’association étudiante Québec solidaire Olivier Charbonneau Photo: Alice Beaubien

L’Opération campus de Québec solidaire

La semaine dernière marquait, pour le parti politique Québec solidaire, le lancement de sa première activité préélectorale : la campagne Opération campus. Ne bénéficiant que de deux associations étudiantes dans les universités québécoises, Québec solidaire tente ainsi de diversifier son approche de l’électorat composé des jeunes adultes.

Afin de saisir la nature et les objectifs de l’entreprise du parti provincial, Impact Campus a profité de la présence de l’association Québec solidaire à l’Université Laval pour s’entretenir avec l’un de ses membres exécutifs et co-porte-parole, Olivier Charbonneau.

Afin de bien comprendre ce que représente l’association, l’étudiant la décrit comme un « endroit où les membres de Québec solidaire peuvent se rassembler et organiser des conférences et des activités de mobilisation à l’Université. C’est vraiment un milieu de rencontre pour les membres à l’université. » Elle participe également à la démocratie interne du parti en prenant part aux assemblées constituantes, aux congrès, ainsi qu’au conseil national de celui-ci.

C’est ainsi que le co-porte-parole du regroupement étudiant est appelé à expliquer ce que le parti tente d’entreprendre avec sa campagne, récemment lancée sur son site Web. « L’Opération campus s’inscrit dans un effort pour rassembler tous les étudiants membres de Québec solidaire dans les campus des universités et des cégeps », indique-t-il. Ceux-ci doivent alors s’inscrire sur la plateforme Web de la formation politique, ce qui permettra ensuite de former une banque de données qui facilitera le rassemblement des militants. Ces derniers auront ensuite la liberté de créer des regroupements organisés, comme des associations étudiantes, des tables de discussion ainsi qu’une panoplie d’autres projets, toujours à leur discrétion. « Il n’y a rien de vraiment imposé par le parti. Ce sont les membres qui décident de ce qu’ils feront, en fonction de leur initiative » ajoute Olivier Charbonneau.

L’étudiant remarque que Québec solidaire tente de ce fait d’aller chercher autant que possible les institutions de niveau postsecondaire, « parce qu’on sait que ce sont des endroits où il y a des idées qui se brassent ».

Stimuler les idées

Pour le moment, les retombées de la campagne en termes de capital politique ne se mesurent pas en chiffres, selon le co-porte-parole. Ainsi, Québec solidaire ne s’attend pas un miracle aux prochaines élections, mais il s’attend au moins à ce que les nouveaux regroupements engendrés par « l’Opération campus » stimulent un certain intérêt pour les idées du parti, qui se manifestera à moyen et long terme chez le public ciblé.

Rappelons qu’aux élections générales de 2014, Québec solidaire avait obtenu près de 8% des voix, ce qui lui a permis l’élection de trois députés, tous situés sur l’île de Montréal. L’élection révélait du même coup qu’une fois de plus, le groupe d’âge au taux de participation le plus faible était celui des 18 à 34 ans.

Québec solidaire tentera ainsi d’unifier la tranche d’âge la moins participative derrière les objectifs qu’il représente en octobre prochain, lors des prochaines élections générales.

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