Au fait des difficultés financières que connaissent les cafés étudiants et les concessions alimentaires d’initiative étudiante, la Confédération des Associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) a pris l’enjeu en mains. Quelques mois après la fermeture du Prolo Cuisine l’été dernier, la CADEUL réclame à l’administration l’abolition du loyer pour les cafés étudiants.
C’est par le biais d’une lettre transmise par courriel au vice-recteur à l’administration, André Darveau, le lundi 18 novembre que la CADEUL, appuyée par le Caucus des associations étudiantes, a communiqué sa position à l’Université Laval. Des consultations auprès des instances concernées avaient préalablement été menées entre les mois d’octobre et de novembre derniers.
«Au nom de tous les cafés étudiants et de toutes les installations alimentaires sous initiative étudiante et avec l’appui unanime du Caucus des associations étudiantes, nous réclamons une annulation de tout loyer pour les cafés étudiants et une diminution des loyers et redevances à un maximum de 4% du chiffre d’affaires réel pour toutes les installations alimentaires d’initiative étudiante sur le campus», a revendiqué l’association par écrit.
La CADEUL affirme d’ailleurs que plusieurs de ses membres, impliqués au sein de concessions alimentaires, lui ont déjà fait part de ces réalités financières.
«Les cafés étudiants font partie intégrante de la vie étudiante et communautaire du campus. Par leur nature étudiante, ils favorisent un sentiment d’appartenance à l’Université Laval dans leurs pavillons respectifs en offrant un point de convergence […] Les installations alimentaires nées d’une initiative étudiante remplissent les mêmes objectifs généraux que les cafés étudiants, mais ils amènent à faire rayonner le savoir-faire étudiant et offrent une expertise professionnelle pour le développement d’emplois et de gestionnaires étudiants.» – CADEUL
Le loyer, un revenu de l’université
Il a entre autres été estimé que l’ensemble des coûts des loyers exigés aux cafés étudiants et aux installations alimentaires étudiantes représenteraient 850 000$ par an et que l’Université Laval retirait un profit de cette somme.
«L’Université se doit de voir ses installations alimentaires étudiantes comme un service à la communauté et non pas comme une vache à lait dans ses revenus.» – CADEUL
«Nous exigeons que l’Université favorise ces initiatives étudiantes par un loyer nul et non en les restreignant avec les loyers actuellement en vigueur, comme c’est le cas dans d’autres universités», peut-on également lire dans la lettre signée par la présidente de la CADEUL, Laurence Vaillancourt.
Une position qui invite à la négociation
Après lui avoir fait parvenir son document, la CADEUL espère ouvrir le dialogue avec l’Université Laval en organisant une rencontre «afin de discuter du dossier et de cette demande».
Selon la CADEUL, l’UL connaît la situation financière dans laquelle se trouvent plusieurs installations alimentaires étudiantes et leur a porté une écoute, sans toutefois «qu’aucune baisse significative de loyer [n’ait eu lieu] malgré de nombreuses demandes».
Crédit photo Cécilia Foissard