Le ton monte chez les étudiants et la pression s’accentue sur le gouvernement de Philippe Couillard. Des centaines étudiants de l’Université Laval ont débrayé les 3 et 5 novembre pour réclamer un investissement massif en éducation et dans les services publics. Retour sur les moments chauds de la semaine.
Près de 250 étudiants, professeurs et chargés de cours et d’enseignement se sont réunis le 3 novembre dernier à l’Université Laval pour dénoncer les coupes en éducation et exiger un réinvestissement massif dans le secteur. Les députés Alexandre Cloutier (Parti québécois), Jean-François Roberge (Coalition Avenir Québec) et Françoise David (Québec solidaire) étaient présents pour apporter leur appui au mouvement. Les manifestants ont remis aux parlementaires une pétition de 4000 signatures exigeant l’injection de fonds en éducation supérieure.
Quelques professeurs et représentants des syndicats ont pris tour à tour la parole, dont Florence Piron, professeure au Département d’information et de communication. « On a l’impression que le gouvernement regarde avant tout ses chiffres et qu’il ne voit pas à long terme le rôle d’une université », fait-elle remarquer.
La députée solidaire a ouvertement critiqué le manque de vision du gouvernement Couillard en éducation et de son ministre. Elle le qualifie de « soldat loyal et fidèle » du président du Conseil du trésor.
Pour sa part, le député caquiste Jean-François Roberge s’est dit ravi de la collaboration avec ses collègues des autres partis de l’opposition sur cette question. « On forme une coalition de Québécois solidaires, s’est-il exclamé, arrachant un sourire à ses collègues du Parti québécois et de Québec solidaire ayant déjà pris la parole. Nous sommes d’accord que c’est nécessaire de réinvestir en éducation à tous les paliers ».
La pétition a recueilli près de 4000 noms. La manifestation était organisée par le collectif SOS Université qui encourage l’action contre les coupures dans les universités québécoises.
Montréal, 5 novembre
Ils étaient quelques milliers à manifester dans les rues de la métropole lors du rassemblement organisé par l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Parents, groupes communautaires, travailleurs du secteur public et étudiants se sont donné rendez-vous pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement.
Quelques associations étudiantes lavalloises ont profité du service de transport par autobus offert par la CADEUL. Le président Thierry Bouchard-Vincent se dit déçu de la participation des étudiants, alors qu’à peine 70 personnes sont embarqués à bord. «La veille encore, on arrivait à peine à remplir un peu plus d’un autobus malgré la promotion que nous et nos associations ont fait de l’évènement », explique Thierry.