La rémunération des stages pour les étudiantes et les étudiants universitaires est un enjeu qui perdure depuis plusieurs années. À la suite d’un gain obtenu en septembre pour les étudiant(e)s en enseignement, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur promet maintenant de poursuivre la réflexion.
En effet, dans le cadre d’une rencontre avec les membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et de l’Union étudiante du Québec (UEQ), Jean-François Roberge a annoncé qu’il désirait améliorer concrètement les conditions de stage des étudiant(e)s.
«Les travaux dans ce dossier avancent rapidement au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, et je m’engage à présenter, d’ici la fin du mois d’avril, les scénarios possibles. Le dossier mérite que l’on fasse le tour de la question et j’espère que nous pourrons continuer de compter sur la collaboration des étudiants et de l’ensemble des acteurs pour le mener à terme», a déclaré le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
Jean-François Roberge a dévoilé son plan de match pour les prochains mois. Ce plan inclut de nombreuses rencontres entre les différents acteurs du milieu, soit les associations étudiantes, les directions d’établissements d’enseignement, les partenaires du marché du travail ainsi que divers ministères concernés. Les conclusions devraient être présentées à la fin avril. Le ministre «s’engage formellement» à ce que cet échéancier soit respecté.
Souvenons-nous qu’en septembre dernier, l’ex-gouvernement libéral avait annoncé les modalités entourant le programme de valorisation des futures enseignantes et futurs enseignants. Les stagiaires seront admissibles à une compensation de 3 900 $.
Les associations réagissent positivement aux déclarations du ministre
À l’Université Laval, «la CADEUL accueille favorablement cette annonce du gouvernement de la Coalition Avenir Québec, et nos attentes sont élevées quant aux résultats, écrit l’association étudiante à la suite de l’annonce. Ce chantier devra proposer des gains concrets pour la condition étudiante en milieu de stages. Le statu quo n’est donc pas une option.»
Au niveau national, le président de l’Union étudiante du Québec, Guillaume Lecorps a déclaré qu’«il est important que le gouvernement ne mette pas un frein à la lancée des dernières années. Après la compensation des internats en psychologie et du stage de prise en charge en enseignement, les étudiantes et les étudiants ont de grandes attentes pour le prochain budget.»
L’UEQ tient à rappeler certains faits saillants. D’abord, les stages non rémunérés sont souvent présents dans les secteurs majoritairement féminins. Ensuite, 22,4% des stagiaires se rendent en milieux de stage sans contrat formel les encadrants. Finalement, 77 % des stagiaires ne reçoivent aucune forme de rémunération.