Photo : Alice Beaubien

Missions commerciales : diversité dans les marchés comme dans les entreprises

Plus d’une quarantaine d’étudiant(e)s de l’Université Laval s’envoleront du 7 au 25 mai vers trois destinations différentes, soit la Chine, le Japon et le Pérou, dans le but de développer des partenariats commerciaux pour l’entreprise qu’ils représentent. Rencontrée par Impact Campus, l’organisation souligne les objectifs de l’édition 2018 et en profite pour dévoiler une primeur : l’une des destinations pour 2019.

Les 43 étudiants, qui dans le milieu des Missions commerciales sont appelés agents de développement, travaillent depuis le mois de septembre à se familiariser avec l’entreprise à laquelle ils sont liés par un partenariat, et sur la poursuite du mandat. Car si les trois semaines sur le terrain sont exigeantes pour les agents de développement, les nombreux mois de préparation précédant le voyage le sont aussi.

« Un aspect très important du travail se fait avant de partir, quand l’étudiant présente aux différentes entreprises les bienfaits d’envoyer un agent de développement, par exemple en Chine, pour faire progresser le produit d’ici et créer du même coup de nouveaux partenariats et des possibilités qui ne seraient tout simplement pas possible autrement », illustre Dominique Jobin, coordonnatrice marketing pour les Missions commerciales de l’Université Laval.

Le processus de représentation se fait en plusieurs étapes, en commençant par la signature du contrat. L’étudiant est par la suite appelé à se familiariser avec l’entreprise, et du même coup définir ses besoins. L’agent de développement poursuit son travail en effectuant une étude, avant de s’envoler vers la destination choisie avec l’entreprise. Au retour de son périple de trois semaines, il présente un rapport détaillé à l’entreprise.

La Pologne : un avant-goût de l’an prochain

Les Missions commerciales de l’Université Laval ont annoncé en primeur à notre journaliste que l’une des destinations pour l’an prochain sera la Pologne.

Avec la signature récente de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre l’Union européenne et le Canada, les entreprises canadiennes profiteront d’une belle porte d’entrée vers le marché européen. Ce pays d’Europe de l’Est possède l’une des économies les plus prospères de la région et demeure une belle porte d’entrée pour le marché européen.

Les étudiants intéressés à devenir des agents de développement le temps d’une année peuvent se tourner vers le site des Missions commerciales de l’Université Laval pour plus de détails.

Les trois destinations de 2018

Chaque année, les destinations choisies par le conseil d’administration des Missions commerciales de l’Université Laval varient, et ce, selon différents facteurs bien particuliers. « Le CA (conseil d’administration) regarde chaque année certains pays qui s’illustrent dans différents secteurs. La création de nouveaux traités ou ententes avec le Canada facilite aussi les relations avec les entreprises qui souhaitent envoyer un agent de développement », poursuit Dominique Jobin.

La Chine n’a plus besoin d’introduction, elle qui représente la deuxième plus grande économie mondiale, en plus de posséder la plus large population, rendant la destination très intéressante pour les nombreux investisseurs.

Le Japon vient tout juste derrière en terme d’économie, avec la troisième au niveau mondial. Il est aussi le quatrième plus important partenaire du Canada, avec 9,1 milliards de dollars d’importations. Finalement, il est le prochain pays à accueillir les Jeux Olympiques, ajoutant à sa valeur en temps que partenaire économique.

Finalement, la troisième et dernière destination est le Pérou. Deuxième plus grand partenaire en Amérique du Sud pour le Canada, le Pérou détient un secteur minier en constante évolution, rendant le pays très intéressant pour plusieurs entreprises québécoises.

Une belle opportunité pour les entreprises d’ici 

Ce qui rend l’expérience des Missions commerciales de l’Université Laval si importante selon sa coordonnatrice marketing, c’est « que les deux partis, autant l’entreprise que l’étudiant, en ressortent grandis ». D’une part, l’étudiant « profite d’une expérience pratique et professionnelle, du début jusqu’à la fin du mandat. Parfois même, certaines entreprises décident d’engager l’étudiant, dépendamment du succès de la mission », explique Dominique Jobin. L’entreprise, quant à elle, se dote « d’un agent de développement attitré à elle seule, et ce pour beaucoup moins cher qu’une agence gouvernementale », poursuit-elle.

Au fil des ans, plusieurs entreprises québécoises ont fait affaire avec le programme des Missions commerciales. Lise Watier, Canac, Fromagerie Bergeron et les Biscuits Leclerc sont certaines des entreprises parmi tant d’autres qui ont fait affaire avec un agent de développement dans les dernières années. « Des produits de cosmétique, en passant par l’aérospatial et les logiciels informatiques, la diversité des secteurs est presque infinie », précise-t-elle.

Cette année, les agents de développement auront la tâche de représenter des entreprises telles que Louis Garneau, PixMob et La Maison Orphée.

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