Un texte de Jonathan Gagnon
À moins de deux semaines du jour du scrutin, le lundi 21 octobre, la campagne électorale fédérale tourne à vive allure. Les chefs des principaux partis ont débattu ce lundi, en anglais, et croiseront le fer à nouveau ce jeudi, cette fois en français. Dans ce contexte, Impact Campus a rencontré quelques associations étudiantes parascolaires pour connaître leurs positions sur les élections fédérales.
Dans cette période de rentrée, marquée par des changements importants au sein de la plupart des comités exécutifs des associations, la campagne électorale retient malgré tout l’attention. Et de façon assez centrale pour Oxfam-Québec Université Laval et Amnistie internationale – Université Laval. En fait, ces deux associations se concentrent en très grande partie sur la campagne fédérale en cours.
Amnistie internationale – Université Laval a diffusé une lettre publiée par Amnistie internationale en août, qui «demande aux chefs fédéraux d’appuyer 10 recommandations en faveur des droits humains», et prévoit rebondir sur l’actualité de campagne au fil des jours.
Pour ce qui est d’Oxfam-Québec Université Laval, la campagne «Priorité jeunesse», lancée par Oxfam-Québec et d’autres organisations nationales, constitue la principale activité de mobilisation. L’association locale souhaite diffuser cette plateforme pour que les voix des jeunes résonnent durant cette campagne, en misant notamment sur la géolocalisation des répondant.e.s pour faire connaître aux candidat.e.s de leur circonscription leurs enjeux prioritaires.
Quant à l’Association végane de l’Université Laval (AVÉGÉ), aucune demande particulière n’est adressée aux partis politiques ou aux candidat.e.s, mais la campagne électorale est suivie avec intérêt. Pas question toutefois de se positionner pour ou contre un parti, de la même manière que toutes les autres associations rencontrées. L’AVÉGÉ soutient par ailleurs qu’il y a peu de propositions intéressantes dans la campagne actuelle en ce qui concerne leur enjeu de prédilection, les droits des animaux, sauf «indirectement, avec la question de la protection de l’environnement», selon Samira Slimani, coordonnatrice générale depuis 2016.
À l’Association pour la diversité sexuelle et de genre de l’Université Laval, la campagne électorale retient beaucoup moins l’attention, mais suscite tout de même un certain intérêt. L’association estime d’ailleurs que les engagements des partis fédéraux sont largement insuffisants en matière de diversité sexuelle et de genre, malgré certaines bonnes propositions. «Nous avons beaucoup de demandes, mais pas spécifiques à la campagne», affirme Laurent Francis Ngoumou, co-président depuis le début de la session d’automne 2019. Les luttes de l’association concernent plus généralement l’Université Laval : lutte contre les discriminations systémiques envers les personnes LGBTQ+, services d’aide et d’écoute plus adaptés, situations des étudiant.e.s LGBTQ+ racisé.e.s, etc.
Chose certaine, ces associations étudiantes sont mobilisées, et la campagne électorale fédérale en cours n’est qu’une occasion de plus pour elles de faire valoir leurs revendications.
Leur enjeu prioritaire :
- Oxfam-Québec Université Laval : inégalités fiscales
- Amnistie internationale – Université Laval : adoption de la Déclaration des nations unies sur les droits des peuples autochtones
- Association végane de l’Université Laval : environnement
- Association pour la diversité sexuelle et de genre de l’Université Laval : immigration