Photo : Frédérick Durand

Premier accrochage entre Labeaume et Gosselin

Lors de la dernière séance du conseil de ville, le 4 décembre dernier, la collaboration entre Jean-François Gosselin et l’équipe du maire Labeaume a été de courte durée. Le chef de l’opposition n’a pas tardé à attaquer son adversaire.

Lors de sa première prise de parole en tant que chef de l’opposition, Jean-François Gosselin a affirmé qu’il sera prêt à travailler en collaboration avec les membres de l’Équipe Labeaume sur différents projets. L’important, explique-t-il, c’est que ces projets augmentent la qualité de vie des citoyens de la ville.

Le chef de Québec21 a mentionné au maire qu’il serait ravi de travailler avec lui sur un règlement qui interdirait les manifestations masquées, en rappelant les 40 arrestations lors des rassemblements en août dernier. Des arrestations, qui selon lui, n’ont visé que des individus masqués.

Toutefois, Régis Labeaume n’a pas tardé à lui rappeler la décision de la Cour supérieure du Québec, dans le dossier du règlement P-6, qui stipule que l’interdiction du port d’un masque lors de manifestations contrevient aux droits fondamentaux. Le maire de Québec a donc demandé à son homologue de mieux travailler ses dossiers et d’y apporter « plus de rigueur » à l’avenir.

Lors de la période de questions qui a suivi, une dame est venue contredire les propos du chef de l’opposition en témoignant qu’elle avait été arrêtée lors des manifestations, mais qu’aucun masque ne couvrait son visage. Elle a accusé la police de Québec de l’avoir retenue pendant quatre heures à la suite de son arrestation, sans aucune raison.

« Est-ce qu’il est possible que vous vous impliquiez pour changer les pratiques policières et que de telles arrestations aveugles ne se reproduisent plus ? », a-t-elle demandé au maire de Québec. Labeaume a répondu que les policiers travaillent souvent dans des conditions difficiles, mais il a assuré qu’il ira poser la question « à qui de droit ».

Troisième lien

La collaboration n’a donc duré que « 7 minutes 45 », comme l’a dit Régis Labeaume, ironiquement. Dès sa seconde intervention, Gosselin a accusé son rival de ralentir le projet d’un troisième lien à Québec. « Le maire de Québec ne fait pas preuve de leadership comme il devrait le faire », clame-t-il.

Rappelons qu’en matinée, Régis Labeaume a participé à une conférence de presse où l’on annonçait la mise en place d’un appel d’offres public pour une étude d’opportunité concernant le troisième lien entre Québec et la Rive-Sud. Le chef de l’opposition a donc critiqué les propos du maire lors de cette conférence, en plus d’affirmer que ce dernier était la seule personne à Québec qui « ne veut rien savoir d’un troisième lien ».

Labeaume a répondu à ces accusations en rappelant au chef de l’opposition que la campagne électorale était terminée. Il a ajouté que plus de 75 % des citoyens de Québec ont voté pour un réseau de transport structurant. « Il ne faut pas nier l’intelligence de l’électeur à la dernière élection », a rétorqué le maire de Québec.

« Laissez les professionnels et les experts faire leur travail. Attendons les réponses », a conclu le maire, en ajoutant qu’il faut arrêter de laisser les politiciens dire n’importe quoi dans ce dossier.

 

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