Présenter sa thèse en seulement 180 secondes

Pour une sixième année consécutive, la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) organisait, mercredi dernier, sa finale annuelle de « Ma thèse en 180 secondes ». Neuf doctorants et quatre étudiants de maîtrise ont relevé le défi de présenter leurs travaux de recherche en peu de temps.

À l’Université Laval, le concours est né de la mission de promotion de la recherche, de l’innovation et de la culture scientifique de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS).

Depuis maintenant plus de cinq ans, l’ACFAS appelle les campus québécois à organiser un concours intra-universitaire. Or, avant de pouvoir accéder à la finale provinciale, les étudiants-chercheurs doivent participer à celle de leur faculté.

C’est dans une ambiance familiale que s’est jouée la finale FSAA le 15 mars, malgré la tempête de neige qui sévissait sur la région depuis la veille. Devant une salle comble, les 13 aspirants-chercheurs en agroalimentation ont relevé le défi d’expliquer leurs travaux en trois minutes, top chrono.

Une expérience professionnelle

Outre l’expérience personnelle d’exposer ses travaux et de prendre la parole devant un comité de jurés, ce défi apporte aux étudiants une réelle expérience professionnelle. Pour vulgariser les recherches sur lesquelles ils travaillent depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, le temps de 180 secondes n’est déjà pas une tâche aisée.

Toutefois, le faire dans un langage simple, que tous et chacun peuvent comprendre, n’est pas non plus chose facile, tant la science regorge de termes plus complexes les uns que les autres.

« Synthétiser l’information et s’adresser à un public totalement néophyte va leur apporter une expérience inestimable du point de vue de la communication scientifique et verbale », estime la chargée de communication à la FSAA et organisatrice de l’événement, Sarah Boucher.

Les nouveautés 2017

Cette année, un prix de 500 $ était encore une fois remis à l’étudiant de maîtrise et de doctorat ayant le plus impressionné le jury.

Or, l’organisation a également ajouté un prix de 100 $ pour l’étudiant qui a le plus impressionné le public. Quatre prix de participation ont été remis par tirage au sort aux membres du public pour leur présence et leur collaboration.

« Cette nouveauté a vraiment pour but de créer un vrai événement autour de ce concours mais aussi d’aller chercher des gens, parce que quand on parle de recherche, c’est toujours difficile. Beaucoup de néophytes ont peur de ce sujet, poursuit Mme Boucher. C’est surtout un défi d’aller chercher des étudiants de premier cycle pour qui c’est très loin. »

Deux lauréates

L’édition 2017 a été remportée par Rachel Durand et Annick Raymond-Fleury, respectivement étudiantes au doctorat et à la maîtrise en sciences des aliments. Elles représenteront la FSAA lors de la finale provinciale le 28 mars prochain. Rachel a également reçu le prix du public pour sa prestation.

A l’image de Maud Gratuze, lauréate de la finale provinciale 2016 et troisième prix de la finale nationale pour sa thèse intitulée Impact du diabète sur la phosphorylation de la protéine tau dans la maladie d’Alzheimer, le doctorant qui remportera la finale provinciale cette année se verra qualifié pour défendre les couleurs de l’Université Laval lors de la grande finale nationale à l’auditorium Henry-Teuscher du Jardin Botanique à Montréal, le 4 mai 2017.

A l’issue de cette finale nationale, les gagnants des premiers et seconds prix décolleront vers Liège, en Belgique, pour défendre la recherche québécoise face aux lauréats de dix autres pays francophones, le 28 septembre.

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