Dans l’éventualité où la CADEUL obtiendrait les contrats de gestion des concessions alimentaires qu’elle convoite, les actuels employés de cafétéria pourraient bien se retrouver sans emploi. Un scénario que n’exclut pas l’employeur, Laliberté, ni la CADEUL, qui est toujours en réflexion sur la question.
David Rémillard
Tel que rapporté dans les pages d’Impact Campus la semaine dernière, la CADEUL devrait soumissionner cette année pour obtenir les contrats de gestion de certaines concessions alimentaires sur le campus.
Les premiers contrats touchent les cafétérias actuellement gérées par l’entreprise Laliberté, situées aux pavillons Alphonse-Desjardins et La Laurentienne.
Advenant une prise de possession par l’association étudiante de premier cycle, le sort des employés présentement à l’emploi demeure en incertain.
« On n’est pas rendus à cette étape-là », explique Geoffroy Boucher, vice-président aux finances de la CADEUL. « On est conscients qu’il va falloir développer quelque chose d’intéressant pour ça. On a des valeurs qui nous soutiennent. »
La CADEUL n’a cependant pas caché qu’elle souhaitait stimuler l’offre d’emplois étudiants si elle devait obtenir les contrats.
À ce sujet, M. Boucher évoque quelques pistes de solutions, qui doivent être débattues à l’interne et en caucus. «Je pense qu’il va y avoir un très bon équilibre entre certains emplois étudiants et d’autres davantage professionnels à temps plein», explique-t-il.
La CADEUL a comme idée de développer l’entrepreneuriat et la mise sur pied de stages étudiants à temps plein pour combler certains postes des concessions convoitées.
En d’autres mots, certains employés actuels pourraient conserver leur poste, alors que d’autres pourraient se retrouver sans emploi. Mais aucune décision n’est prise pour l’instant, assure M. Boucher.
Du côté de l’employeur actuel, Laliberté, on n’exclut pas qu’en cas de perte de contrôle des cafétérias et des services de traiteur, certains employés pourraient être contraints de se trouver un nouvel emploi. «C’est une possibilité», affirme David Parent, responsable du développement des affaires pour l’entreprise.
« Quand il y a des changements, certaines ressources sont relocalisées», mentionne-t-il. Ce dernier ajoute que Laliberté possède plusieurs contrats à Québec et que les employés potentiellement touchés pourraient trouver du boulot rapidement.
M. Parent souligne également la présence d’un autre compétiteur non étudiant sur le campus, soit Sodexo, qui a elle aussi raflé des contrats de gestion en 2005. Sodexo serait en droit de maintenir à l’emploi les employés actifs chez Laliberté pour les cafétérias des pavillons Alphonse-Desjardins et La Laurentienne.
Laliberté en confiance
Mais le sort des employés n’est pas encore à l’ordre du jour, estime David Parent. Ayant eu vent des démarches de la CADEUL, Laliberté s’est dite confiante de renouveler son entente avec l’Université Laval en 2014. « Nous avons eu un partenariat avec l’Université Laval qui a été profitable pour tout le monde au cours des dernières années. Je ne vois pas pourquoi ça n’irait pas bien en appel d’offres », affirme M. Parent, qui dit compétionner de «bonne foi » avec ses adversaires. Mais, « honnêtement, si on compare avec nos compétiteurs, personne n’accote Laliberté», ajoute-t-il.
La confiance affichée par Laliberté n’inquiète guère la CADEUL. «On croit beaucoup en nos chances. Le contexte a beaucoup changé depuis 2005. Nous avons une administration universitaire beaucoup plus ouverte aux projets étudiants», rétorque Geoffroy Boucher.
L’administration de l’Université Laval a d’ailleurs fait confiance à la CADEUL pour lancer le Café l’Équilibre, situé dans le tout récent Stade Telus de l’ Université Laval.
Outre Laliberté, qui a le droit acquis de tenter de renouveler ses contrats, les soumissionnaires ont jusqu’à la fin 2013 pour déposer leurs dossiers à l’Université Laval.
Pour les concessions alimentaires gérées par Sodexo dans six pavillons du campus, les appels d’offre se dérouleront en 2014.