Rapport à la communauté 2021-2022, l’Université Laval célèbre sa réussite et les employé.es s’irritent.

Les hauts membres de l’administration présentaient ce 28 novembre le rapport à la communauté 2021-2022 de l’Université Laval. Devant une assemblée de quelques 400 personnes réunies à la fois à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins et en ligne, les orateur.rices ont souligné les faits marquants de l’année.

Par Ludovic Dufour, Chef de pupitre science et société

La rectrice Sophie D’Amours a d’abord rappelé la croissance de la population étudiante de 2,26% par rapport à l’an passé ou 12% de plus qu’il y a cinq ans. L’an dernier 56 273 étudiant.es ont fréquenté l’Université Laval, ce qui en fait l’université qui accueille la plus importante communauté étudiante au Québec. Les recteurs attribuent ces résultats aux «efforts extraordinaires déployés par les membres de la communauté au cours des dernières années, malgré le contexte difficile généré par la pandémie. C’est tout un défi que nous avons réussi à relever, ensemble ». Cette hausse est d’autant plus étonnante qu’elle s’accompagne également d’une augmentation des inscriptions d’étudiant.es étranger.ères dans le contexte de la pandémie.

On marque également de nouveaux records au niveau des revenus de recherches, pour la première fois la barre du demi-million est franchie. L’Université y a fait des gains de 515 millions de dollars, soit 89 millions de plus que l’année précédente. De plus, 27 nouvelles entités structurantes en recherche ont fait leur apparition. Des entités telles qu’une Chaire de leadership en enseignement sur l’inclusion des traditions autochtones dans l’enseignement en droit ou une Chaire sur l’hésitation vaccinale et ses enjeux sociaux.

Certaines histoires inspirantes ont été mises de l’avant pour illustrer l’implication des étudiant.es et de la communauté universitaire. Par exemple, Geneviève Sansfaçon-Gagnon a mis sur pied, avec ses collègues et des bénévoles, l’OBNL Clic Aide qui offre des consultations en vidéoconférence à faible coût pour faciliter l’accès à des soins de santé mentale.

Le vice-recteur aux ressources humaines et aux finances, André Darveau, a aussi souligné le maintien de l’équilibre budgétaire et le classement de l’Université Laval comme 18e meilleur employeur et 1er dans la région de Québec selon Forbes.

Les employé.es de soutien noircissent le tableau

Mario Duclos, Président du syndicat des employées et employés de l’Université Laval, a été le premier à prendre parole lors de la prise de question. Celui-ci, après avoir exprimé sa fierté vis-à-vis des réalisations de l’Université et de la communauté, a affirmé que les employé.es de soutien ne se sentaient pas reconnu.es. Frappés par l’inflation, plusieurs membres du syndicat seraient en difficulté financière, alors que l’Université peine à maintenir et embaucher du personnel. Il a finalement dénoncé des offres de salaires «inacceptables» de l’administration. Entendant ces reproches, monsieur Darveau et madame D’Amours ont réaffirmé leur volonté de «trouver une voie de passage» dans la poursuite des négociations syndicales.

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