Le SEUL en grève mercredi et jeudi à l’Université Laval

Le Syndicat des employés et employées de l’Université Laval (SEUL) affirme qu’il déclenchera une grève de 48h à partir de minuit ce soir. Vers 7h30 mercredi matin, les membres se réuniront devant le pavillon Alphonse-Desjardins afin d’effectuer des activités de piquetage toute la journée. L’exercice sera répété jeudi.

L’injonction déposée vendredi dernier par l’administration lavalloise impose au syndicat qu’il ne déplace pas plus de 190 grévistes sur place. Cette obligation sera bel et bien respectée, assure le leader syndical, Eric-Jan Zubrzycki.

Or, l’ensemble des activités des employés de soutien demeureront paralysées sur le campus, poursuit-il. « Reste que tout le monde est en grève au même moment, c’est seulement le nombre de manifestants qui sera limité. Les services seront quand même stoppés. »

« Il y aura une succession jusqu’à environ 16h ou 17h, ajoute M. Zubrzycki. Les gens vont piqueter quelques heures, puis un autre groupe arrivera pour prendre sa place, et ainsi de suite. »

À propos de l’injonction

La décision de l’employeur d’imposer un barème au nombre de grévistes sur place n’entraînera que des conséquences néfastes, selon le leader syndical. « C’est une facon de couper dans nos ressources et ça prolonge la durée du conflit, avoue-t-il. Si on limite le nombre de salariés, on va vers une guerre de tranchées qui n’a pas de fin. »

De son côté, l’administration de l’Université Laval indique que l’injonction n’a pour but que de sécuriser les manifestations. « Les employés du SEUL pourront ainsi s’exprimer librement en toute sécurité et dans le respect des autres », a souligné la porte-parole de l’institution d’enseignement, Andrée-Anne Stewart.

Le SEUL indique toutefois qu’aucun effectif ne sera déployé aux abords du campus, faute de conditions météorologiques clémentes. « On en met juste à l’endroit désigné [par l’injonction], donc le stationnement devant le Desjardins, explique Eric-Jan Zubrzycki. La météo n’est pas belle, et on ne veut pas prendre de risques avec la sécurité des gens. »

Conciliation toujours tenue

Jeudi, malgré la poursuite de cette grève de 48h, l’équipe chargée des négociations du SEUL se rendra bel et bien à la rencontre de conciliation prévue avec l’employeur à l’Assemblée nationale.

« C’est sûr qu’on va y aller, lance M. Zubrzycki. À partir de là, on va voir. Est-ce qu’on en rajoute, ou bien on va être capable de s’entendre ? »

En fonction des résultats de cette rencontre, « d’autres actions pourraient survenir », note-t-il.

Plainte pour briseurs de grèves

En fin d’après-midi mardi, Eric-Jan Zubrzycki a indiqué à Impact Campus qu’il a déposé une plainte auprès du Ministère du Travail. Le motif : des employés de l’UL et des firmes externes auraient effectué des tâches réservées au personnel, selon lui.

« Des contrats sont donnés actuellement pour faire notre travail, c’est ce qu’on appelle des briseurs de grève », s’indigne-t-il.

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