La grève des employé(e)s de soutien de l’Université Laval est de nouveau prolongée, cette fois-ci jusqu’au 26 mars à 23h59. Le syndicat et l’administration pourraient toutefois reprendre les discussions sous peu, ce qu’ils n’ont pas fait depuis près d’un mois.
« On a communiqué avec l’employeur pour voir s’il avait un intérêt à reprendre les négociations sur la base de nos demandes », assure le porte-parole du Syndicat des employé(e)s de l’UL (SEUL), Éric-Jan Zubrzycki.
Or, la réponse de l’administration n’est jamais venue, selon lui. « L’employeur nous invite à négocier, mais ne change pas de position. Comme nous ne négocions pas sur cette base-là, il n’y a rien qui bouge », poursuit-il.
« J’ai eu un téléphone du conciliateur qui avait vérifié auprès de l’employeur, mais il n’avait pas de retour. C’est encore le silence radio de la haute administration », ajoute-t-il.
Vendredi matin, l’administration s’est malgré tout dite « contente de l’ouverture du syndicat de revenir à la table de négociation et du fait qu’il reconnaisse la validité de nos chiffres », indique la porte-parole de l’institution d’enseignement, Andrée-Anne Stewart.
Même s’il demeure donc prudent dans le processus, le leader syndical se dit confiant de pouvoir reprendre le débat éventuellement. « On n’a pas eu de fin de non-recevoir, donc c’est quand même un avancement, reconnait-il. Reste qu’il faudrait que ça avance un peu plus vite pour l’espoir d’un règlement. »
Stress ambiant
Les départements ayant besoin de l’ouverture des laboratoires ont de moins en moins de temps pour reprendre leurs activités, prévient M. Zubrzycki. « On commence en fait à empiéter sur les sessions d’été », estime-t-il, rappelant qu’aucun employé de soutien n’est disponible actuellement pour traiter les inscriptions et les mises aux cours du prochain trimestre estival dans sa globalité.
Plus de 1500 subventions à la recherche, dont la date d’échéance est le 31 mars, ne pourront pas non plus être traitées si la grève se poursuit, indique le porte-parole du SEUL. À deux semaines de la date de tombée, le temps commence à presser pour plusieurs chercheurs, selon lui, « qui doivent être très nerveux actuellement ».
« Ce sont nos techniciens en administration qui se chargent de ça, ajoute-t-il. Sans eux, les demandes de financement au fédéral et au provincial ne passeront pas. Même les professeurs qui voudraient le faire à notre place n’ont pas toutes nos données. »
À ce sujet, Andrée-Anne Stewart affirme que l’UL « fait les démarches nécessaires pour ne pas pénaliser les chercheurs ».
Plus de pression
« La poursuite de la grève qui vient d’être annoncée met évidemment plus de pression sur l’institution, particulièrement sur nos cadres, mais aussi sur les autres employées et employés qui ne sont pas en grève. Elle cause également des désagréments pour nos étudiantes et nos étudiants », admet Mme Stewart.
« On a hâte de terminer la grève et l’employeur aussi. On est peut-être rendus à un moment-clé qui permettra aux parties de se rencontrer et de convenir de quelque chose. Les deux prochaines semaines sont des moments charnières dans la vie universitaire. » -Éric-Jan Zubrzycki.
Comme plusieurs opérations sont toujours interrompues sur le campus, l’Université Laval invite ses étudiants à consulter la section « Services maintenus » de son site Internet. Celle-ci a pour but d’informer la communauté sur la disponibilité des différents services. La page est constamment mise à jour, indique-t-on.
Pour s’y rendre, visitez le www.ulaval.ca/servicesmaintenus.