Hosaka-Ya est un izaka moderne, ces bars à tapas japonais qui proposent des plats faits pour être partagés. Extras populaires au Japon, Hosaka-Ya fait figure de pionnier à Québec en nous proposant une alternative nipponne aux sushis - bien que pour les passionnés du genre, il en propose également.

Échoppe nippone

Hosaka-Ya est un izaka moderne, ces bars à tapas japonais qui proposent des plats faits pour être partagés. Extras populaires au Japon, Hosaka-Ya fait figure de pionnier à Québec en nous proposant une alternative nipponne aux sushis – bien que pour les passionnés du genre, il en propose également.

Valérie Désyroy

Hosaka-Ya est à l’antipode des restaurants japonais chics et plutôt onéreux dont on a l’habitude. Ici, attendez-vous davantage à un bistro de quartier où l’on vous reconnaîtra après deux ou trois visites.

Dès l’arrivée dans le petit demi sous-sol de la 3e avenue, on part en voyage dans cette ambiance bon enfant, mélange de promiscuité, de confort minimaliste et de
déco rustico-kitsch.

La cuisine d’Hosaka-Ya est juste : less is more. Ici, pas de surenchères ostentatoires et pompeuses dans les courts énoncés du menu, pas de fantaisies superficielles dans les présentations. À la place, des produits d’une fraîcheur irréprochable, des préparations originales, bien choisies, de qualité, et un service sympatiquement brouillon, d’une gentillesse rarissime dans le milieu de la restauration.

Ok, on a mangé quoi chez M. Hosaka, lui-même en cuisine ce
soir-là ?

La carte se divise en deux : aux traditionnels sushis, nous avons préféré tester les tsunamis, ces petits tapas japonais qui se déclinent
en 11 versions.

J’ai eu un vrai coup de coeur pour la pieuvre crue au wasabi, d’une tendreté irréelle et où la chaleur du wasabi est parfaitement dosée. Mon invité à quant à lui craqué pour les pétoncles au yuzu ultra moelleux : l’agrume se montrait bien présent, et une petite salsa de prune apportait un relief intéressant. Le poulet frit est une tuerie pour les amateurs du genre. Amateurs d’un certain colonel, voici une ré-interprétation qui décoiffe – et je serais volontiers partie avec 4-5 litres de la petite sauce type mayo qui accompagnait
les pépites.

Point négatif ou positif, au choix selon que vous possédez un appétit européen ou américain : les portions ici sont justes, donc rien ne sert de guillotiner votre repas du midi pour concentrer votre quota calorique de la journée
chez Hosaka-Ya.

En final, j’ai raffolé de la crème glacée à la sauce soya, c’était agréable de ne pas se « retaper » l’éternelle glace au thé vert dont je suis complètement blasée.

Au-delà du raffinement exotique de sa cuisine, la véritable force d’Hosaka-Ya réside dans l’authenticité et la volonté de partage d’une culture gastronomique riche et variée, gastronomie souffrant malheureusement d’une armée de clichés fadasses.

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