Le fauve
Par Léonie Faucher, rédactrice en chef
Le fauve n’a aucun scrupule
Dès qu’il le peut, il sort ses ruses Assoiffé de contrôle
Il se cache derrière son jeu de rôle
Le fauve n’a pas peur de sortir ses griffes Le sourire plein de malice
Il te pourchasse jusque sous les draps Prise au piège, sa proie endure
Le fauve utilise son rugissement
Il résonne jusque dans tes cauchemars Tu pries, tu hurles
Devant la menace, tu figes
Le fauve n’est pas un ennemi lointain Dans ses poches, la clé de ta maison
Tu te prosternes
Il se rétracte, le voilà qui retrouve la raison Il doit t’aimer
Le fauve n’a jamais peur
Il établit son territoire
Il laisse son odeur contre toi
Il s’endort paisible derrière son haleine de bière Le fauve fait peur
Il règne en tyrannie
Tout en jouant la victime incomprise
Pour tromper sa proie, il hurle
Il pleure
S’excuse
Recommence
Il n’est rien sans toi.
Aujourd’hui, c’est le fauve qui a peur Son bétail se retourne contre lui
Il perd son pouvoir
Tu ne recules plus, tu parles
Cette fois, tu ne pleures pas Tu ne t’excuses pas
Ça n’a jamais été ta faute Tu seras tout sans lui.