Réal Béland présentait le 31 janvier son plus récent spectacle, Simplicité volontaire, à la Salle Albert Rousseau, offrant ainsi une performance interactive et très rythmée, soutenue par une mise en scène intelligente. Devant un décor épuré, justement exploité par les éclairages, l’humoriste a enchaîné de courts numéros mettant en vedette tantôt ses propres personnages, – l’éternel et très aimé King des Ados (Sérieuuux!), le président des «Stickers d’Avertissement» –, tantôt la salle, qui était appelée à sélectionner les victimes des traditionnels coups de téléphone de M. Latreille, un personnage qui a fait la réputation de Béland. Ce dernier concept, participatif, est brillant, bien exploité, mais directement dépendant de l’audience: si le public est désagréable, le show écope, ce qui fut le cas. Heureusement, la spontanéité et l’imagination de Béland, définitivement au sommet de sa forme, ont réussi à calmer le jeu.
Ponctué de quelques vidéos, rigolos, qui exposaient des gens… simples, Simplicité volontaire relève assurément le défi du divertissement. Si une mince partie des blagues de Béland tombent parfois à plat, on se console rapidement grâce à sa gestuelle et ses mimiques hallucinantes, auxquelles il est difficile de résister. Un seul bémol: la finale. Béland se plait à interpréter trois chansons rock, bien écrites, rigolotes, tirées de sa «carrière musicale» en Pologne, mais qui n’ont définitivement rien à faire dans un spectacle à saveur humoristique. On s’en serait passé.