L’événement rassemblera une trentaine d’artistes multidisciplinaires de toute la francophonie pour une célébration nomade de la langue française. Lorsque la caravane (une camionnette) s’arrêtera à l’un des neuf lieux de la ville prévus à son parcours, une scène en émergera pour accueillir deux heures de performance de tous les genres.
«Dans la sélection, il y a de tout, explique Richard Martel, directeur artistique de l’événement présenté par le centre d’art actuel Le Lieu. Certaines personnes préparent des pièces spécialement pour l’occasion; il y aura du slam, de la poésie, d’autres font du rap». La littérature sera donc intimement liée à «l’art action» dans ce festival où quelques noms bien connus de la poésie québécoise actuelle seront réunis : Raoûl Duguay, Biz (membre de Loco Locass), Jean-Yves Fréchette et Ivy, entre autres.
Richard Martel a collaboré étroitement avec Julien Blaine, fondateur du Centre international de Poésie de Marseille, et André Marceau, de Québec, pour concocter la programmation de l’événement. Le Français a apporté au cocktail les artistes d’origine étrangère, qui sont d’Europe (Éric Clemens, Giovanni Fontana, Lorenzo Menoud, Jean-Pierre Verreghen), d’Haïti (Rodney Saint-Éloi), d’Afrique (Carpanin Marimoutou, Dieudonné Niangouna, Serge Henri Rodin) et du Maghreb (Mohammed El Amraoui, Abderrazak Sahli). Ils s’ajoutent à dix Québécois, quatre Canadiens francophones et huit Français.
Cette version nomade du festival a été inspirée par le thème du 400e, la rencontre. «J’ai pensé à un festival qui irait vers les gens, explique Richard Martel. Il y avait aussi une volonté du 400e d’aller vers les périphéries, de décentraliser.» La caravane s’arrêtera donc sur le campus, devant le pavillon Charles-De Koninck, le 3 septembre à midi.