Entre les affiches de Megadeth, de Guns N’ Roses, de Bon Jovi et de femmes nues, Dance Laury Dance balance avec un plaisir palpable des compositions définitivement rock. L’histoire de la jeune formation se divise en deux années au milieu desquelles l’approche des musiciens bascula complètement. En 2008, le groupe incendiaire ne s’était pas qualifié à l’Omnium du Rock. Cette année, sa fougue a poussé les cinq musiciens à la finale de Québec. Entre les deux événements, une rencontre déterminante a eu lieu avec le producteur, réalisateur d’album et metteur en scène de bands, Philippe Laperrière (Alpha Rococo, Florence K, Kevin Parent), qui leur a donné de bons tuyaux.
Première leçon de rock : l’assiduité. «On met davantage de sérieux dans la démarche, avec trois pratiques par semaine en plus d’une réunion», explique Lap, le batteur de la formation. Deuxième clé vers le succès : la discipline. «Avant, on se saoulait pendant les shows. Maintenant on attend après les shows, c’est mieux!», avoue Max Lemire. La performance scénique du groupe ne s’en trouve que bonifiée. L’authenticité guide ces musiciens passionnés qui ne s’imposent de compromis que pour mieux se rapprocher de leur rêve. «Notre but, ce n’est pas d’être indépendant. C’est de remplir les stades», poursuit Lemire, confiant que le véritable rock ne se démode pas.
Celui qui porte la crinière et le pantalon de cuir sur scène peut également être admiré vêtu de pantalons de jogging et d’un chandail de hockey. En effet, Max Lemire sévit cette saison dans l’équipe des Piques de la Ligue universitaire d’improvistaion (LUI), cumulant 10 ans d’improvisation derrière la cravate. Un excellent joueur, capable de captiver la foule à lui seul. «Max utilise des gestuelles d’impro sur scène», remarque le bassiste de Dance Laury Dance, Harry, qui fait d’ailleurs partie du house-band de la LUI.
Et les études? «Il y a une bonne ambiance dans le bacc en communication. C’est un beau bassin d’amis. En tournée, j’ai tout le temps le nez dans mes bouquins», estime Max Lemire, avant l’esclaffement général!