Le poids d’une culture

Le texte, touchant, est ponctué de quelques dialogues en hébreu et en arabe (sous-titrés en français), qui apportent à la pièce une musicalité toute particulière. On s’attache à ces jeunes filles qui, bien qu’enracinées dans des cultures opposées, souhaitent la paix et la liberté. Les deux chants patriotiques sont d’ailleurs un apport fort heureux à la pièce, transportant le public sur cette terre qu’on s’arrache depuis toujours.

Le jeu d’Éva Saïda, dans le rôle de la Palestinienne Mervet Akram Sha’ban, captive. Son interprétation traduit tour à tour toute la candeur et la force d’une pré-adolescente immergée dans un conflit qui la dépasse. À un certain moment, par ses mouvements de danse fascinants et son expression enjouée, elle réussit à elle seule à faire vivre aux spectateurs la fête qu’elle décrit.

Les chorégraphies, les projections et l’utilisation des accessoires, à la fois simples et impressionnantes d’ingéniosité, favorisent la réflexion et enrichissent le spectacle d’une dimension poétique. Léger bémol, toutefois : le suremploi de la symbolique des pierres est notable.

Si tu veux être mon amie est présentée au Théâtre Périscope jusqu’au 31 janvier.

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