Voilà, c’est fait, le Carrefour est maintenant un festival annuel. Du moins pour les trois prochaines éditions, puisque la Ville de Québec a annoncé le 16 février dernier qu’elle assurerait une partie du financement des activités.
Pour souligner son nouveau statut et son jubilé, le festival effectue un virage populaire et invite le public à revisiter la capitale en suivant un parcours de nuit en six stations, les 28, 29 et 30 mai prochains. Le tout débutera au parc Lucien-Borne, en haut de l’escalier Colbert, et se terminera sur le parvis de l’église Saint-Roch (une durée de deux heures, incluant les déplacements). «Les gens auront toutefois la possibilité de venir se greffer au parcours, ou de faire les stations dans le désordre», spécifie Frédéric Dubois, qui a intitulé cette immense création collective Où tu vas quand tu dors en marchant…?.
Liés par les thèmes de la nuit, du secret, du cauchemar et du rêve, Jardins secrets par Véronique Côté ; l’installation Apparitions, par Claudie Gagnon; Dormance mécanique, les machines à bruits de Pascal Robitaille; Avancez en arrière, la visite guidée cauchemardesque en autobus de Frédéric Dubois ; Noctambleu, les performances et installations en vitrines de Sébastien Dionne et La Noce, un grand bal conçu par le chorégraphe Harold Rhéaume, promettent de vous en faire voir de toutes les couleurs. Pour inspirer les artistes, le public est invité à confier anonymement ses petits ou grands secrets sur le site du Carrefour, à Premier Acte ou aux deux librairies Pantoute.
Une unique représentation du spectacle de danse-théâtre Éonnagata de Robert Lepage et La Tragédie Comique, de la compagnie belge la Fabrique Imaginaire, seront aussi au menu. Le Carrefour renoue ainsi avec ses tous premiers collaborateurs, qui étaient de la première édition, en 1992.
