Le thème de l’édition ne «reflète pas tant le côté technologique, mais plus l’idée d’extension, d’envahir, de voir l’espace», explique d’entrée de jeu Émile Morin, directeur artistique de l’événement. C’est dans cette optique que du 12 février au 1er mars, le Mois Multi présentera une «série d’expériences inédites» dans sept lieux, à Québec… et pour pas cher.
Au menu : trois créations multidisciplinaires, quatre performances, cinq installations, des cabarets audio ainsi que différentes conférences et rencontres avec les artistes invités. Des artistes d’Espagne, de la Nouvelle-Zélande, des États-Unis, de la province et de la capitale exposeront et performeront – certains présenteront même en exclusivité certaines œuvres pour la toute première fois –, durant ce festival.
La grande surprise de la
saison réside définitivement dans la création multidisciplinaire en deux parties de Marcel-Li Antunez Roca, de Barcelone. La première, Hipermembrana, expose le créateur comme un bourreau qui contrôle des projections qui, disons-le, sont des plus choquantes. Basées sur le mythe du Minotaure, les images exposent en une orgie débridée l’animalité humaine, sa bestialité. La seconde partie, Epizoo, fait passer le «contrôleur» d’Hipermembrana au rôle de «contrôlé». Grâce à un dispositif technologique, le public pourra contrôler les faits et gestes d’Antunez Roca, simultanément, sur scène. Jusqu’où le public ira-t-il? À quel point la victime tiendra-t-elle le coup?
On retiend de la programmation le Lady’s Glove de la Française Laetitia Sonami, un gant complexe permettant de créer des sons en temps réel, qu’elle utilisera lors de An historical moment on a line between A and B. On garde aussi en tête le jeu musical ludique de Sergi Jordà, de Barcelone, qui permet à plusieurs usagers de créer des sons en déplaçant simplement des objets reliés virtuellement entre eux. Finalement, mention particulière aux cubes de Julian Oliver, où trois petites boîtes qui contiennent un univers virtuel deviennent une véritable installation interactive dans Levelhead. Il est à noter que l’ensemble de la programmation se retrouve sur le site Internet de l’événement.
