Silence complet durant les performances, acclamations entre chaque morceau, ainsi fut rythmé le concert de Plants and Animals le 29 mars dernier au Théâtre Petit Champlain.
Camille Ozuru
Le groupe est composé de trois membres : Warren Spicer, guitariste et chanteur, Nicolas « Nic » Basque, aussi guitariste et chanteur, et Matthew « Woody » Woodley, batteur et chanteur. Cela faisait un an qu’ils n’avaient pas donné de concert à Québec. Ils ont donc profité de la scène du Théâtre Petit Champlain pour faire découvrir leur album The End Of That, sorti en avril 2012.
La formation a commencé sa représentation par le premier titre de leur dernier album, Before. Le public — un peu plus de 300 personnes – a tout de suite été conquis par cette chanson qui a permis de commencer en douceur un spectacle de 1 h 30. Lors des chansons plus rythmées telles que Lightshow ou encore l’incontournable Bye Bye Bye, les têtes se balançaient alors que les pieds se chargeaient de taper la cadence. Le public, qui avait clairement apprécié le spectacle, a tout de suite réclamé un rappel.
Plants and Animals, c’est d’abord une histoire d’« amitié », ont expliqué Nic, Warren et Woody, originaires d’Halifax, qui jouent de la musique ensemble depuis l’âge de dix ans. Nic, de Montréal, les a connus alors qu’ils poursuivaient tous les trois des études en musique électroacoustique. « On s’est rencontrés à l’Université Concordia il y a quelques années, Warren, Woody et moi », a-t-il commenté.
Ils définissent leur musique comme un croisement entre le rock, le folk et l’indie-rock. « Je trouve toujours difficile de décrire les styles de musique, s’est exprimé Nic, notre descendance c’est celle du rock, du folk, c’est de là qu’on vient. Maintenant on dit musique indie, c’est des descendants du rock un peu plus électro, mais je pense qu’on fait partie de cette mouvance-là, puisqu’on fait ça par nous-mêmes. » En effet, le groupe ne travaille avec aucun producteur, et c’est de là que vient leur côté « artisanal » qui nous permet de les catégoriser dans le mouvement indie.
L’album The End Of That a été enregistré au La Frette Studio à La Frette-sur-Seine, près de Paris. « C’est un vieux manoir qui a une super vibe, a expliqué Nic, il appartient à Olivier Bloch Lainé qui est le conjoint de Marie-Jo Thério, c’est un super studio ! » Le groupe s’y est enfermé durant deux semaines afin d’enregistrer son disque. Leur idée était de faire un album assez « épuré », « dénudé » et « simple », où « les personnalités de chaque musicien étaient mises en avant .» « On avait vraiment besoin de faire quelque chose d’épuré où les musiciens sont en danger, prêts à s’écrouler, car il n’y a rien pour camoufler les erreurs », a ajouté le guitariste.
Plants and Animals s’envolera au mois d’avril pour la France. Ils y resteront deux semaines afin de faire quelques concerts à Paris et ses environs et ainsi, approfondir leur relation avec le public français. Ils se consacrent actuellement à la préparation d’un nouvel album, toujours sous le même label que leurs précédents disques, Secret City Records.