Aura illumine l’église Saint-Roch

Après Paris, San-Francisco et Montréal, l’expérience Aura s’installe enfin chez nous ! Depuis l’extérieur, les marches couvertes de neige menant à l’église de Saint-Roch baignent dans une lumière bleu-violette ; cette atmosphère vaporeuse trouve son écho à l’intérieur, où un spectacle hors du commun vous attend parmi les bancs de fidèles.

Par Léon Bodier, chef de pupitre aux arts et à la culture 

L’expérience commence par un pré-spectacle d’une vingtaine de minutes où le public est invité à interagir avec la salle au travers d’une application mobile. Un code QR est présenté, grâce auquel tout le monde peut accéder à une carte du bâtiment, résumant son histoire et les différents détails architecturaux qui le composent (orgues, vitraux, cryptes, etc.). Les spectateurs sont également incité à « envoyer leur lumière » sur les murs grâce à une section plus interactive du site en ligne. En plus d’un petit verre d’accueil pour ce soir de première, tout est organisé pour que chacun se sente à l’aise et s’approprie un lieu habituellement hors d’atteinte.

 

Finalement l’immersion d’une trentaine de minute commence ; une voix résonne depuis un point lumineux qui pulse doucement au sommet de la voûte, « J’étais ici avant que la mémoire existe ». Notre narratrice nous emmène alors dans un voyage fait de dessins noirs projetés comme des jeux d’ombres sur les parois du chœur de l’église ; c’est l’histoire du Saint-Laurent depuis les peuples des premières nations jusqu’à la construction de l’église. Cette représentation est suivie d’un concert de lumières, de musiques, de chants et de paysages époustouflants, construits pour parfaitement habiter l’architecture. Il est très difficile de détacher les yeux alors que les images inondent la pierre, un vrai plongeon collectif des sens pour une expérience magique partagée.   

« Bien plus qu’une expérience immersive : un projet de cœur » (Édith Gobeil, productrice déléguée, KAMAÏ)

Inaugurée comme un véritable projet-phare pour le quartier Saint-Roch, l’expérience Aura se présente comme une initiative ambitieuse, portée autant par la Ville que par le milieu culturel et religieux. Pour Bruno Marchand, maire de Québec, il s’agit du résultat d’un travail condensé — « un an, jour pour jour, entre l’idée et le lancement » — qui a relevé « beaucoup de challenges » afin de créer « un produit d’appel » capable d’inciter visiteurs et touristes à prolonger leur séjour et « prendre soin d’un quartier qui en a besoin ». Même son de cloche du côté du président de Gestev, Martin Tremblay, affirmant qu’il contribue à « mettre en valeur le patrimoine religieux et historique » tout en « investissant dans Saint-Roch » par l’arrivée annuelle de nouveaux visiteurs. 

Louis Bergeron souligne également le rôle de l’événement dans la communauté locale, un projet qui « enrichit l’offre culturelle de toute la région » autant qu’il « valorise le patrimoine religieux » de cette église emblématique. Il rappelle que l’engagement envers Saint-Roch est « concret », évoquant notamment l’investissement de 1,5 million de la Caisse Desjardins pour faire « rayonner Saint-Roch comme un milieu vivant et interactif », une manière de « continuer à faire de Québec une ville qui inspire et qui rayonne ».

Les partenaires du développement touristique de Québec s’enthousiasment également. Cynthia Hovington, vice-présidente de la Corporation Renaissance Urbaine, parle d’une « expérience culturelle rassembleuse », tandis que Lucie Charland (Destination Québec cité) y voit un « atout majeur » pour la ville.  Pour l’abbé Julien Guillot, l’espace sacré conserve toute son essence : il évoque la « lumière » et la « grâce » divine, rappelant que « notre monde a beaucoup besoin de lumière pour rayonner et célébrer la vie » — un lien clair avec l’inspiration chrétienne du spectacle.

L’événement organisé par Moment Factory en collaboration avec Kamaï et Gestev propose des billets à 32CA$ pour une expérience immanquable ! 

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