Au printemps 2000, le Paul-Comtois fait les manchettes. Après qu’une trentaine d‘étudiants et de travailleurs du pavillon ont éprouvé des malaises au retour du long congé des Patriotes, le verdict tombe. Intoxication à l’arsenic. La substance aurait été introduite dans une machine à café située au 4e étage. On croit alors que le poison ait été pris dans un laboratoire du pavillon.
Aussitôt la source de l’empoisonnement révélée, le 24 mai, on commande des analyses au ministère de l’Agriculture, des Pêches et de l’Alimentation (MAPAQ). Le lendemain, la machine opérée par une filiale de Van Houtte est saisie par la Sûreté municipale de Sainte-Foy. Peu après, l’arsenic que contenait le pavillon est aussi saisi.
Le 31 mai, le MAPAQ confirme la présence d’arsenic dans la mouture du café analysée. Le jour même, l’Université émet un communiqué officiel et met sur pied une cellule de gestion de crise.
Le lendemain, une clinique est aménagée au Comtois pour assurer l’évaluation et le suivi des personnes intoxiquées. Une deuxième voit le jour dans le pavillon Alphonse-Marie-Parent le 4 juin afin que des prélèvements supplémentaires puissent être effectués.
L’hypothèse voulant que l’arsenic provienne des laboratoires du pavillon est rendue caduque le 20 juin. Selon l’enquêteur Martin-Guy Trépanier de la police de Sainte-Foy, l’arsenic pourrait provenir d’ailleurs sur le campus, voire de l’extérieur.
L’histoire ne dit pas d’où provenait le poison, comment il a été introduit ni qui est à l’origine du méfait. Cependant, l’enquête a confirmé que l’arsenic a été ajouté à la machine et que la personne ayant commis le délit a eu accès à sa clé.