Capsule historique : L’UL en GaspésieKim Chabot·16 février 2015Arts & cultureCapsule historique Pourquoi l’UL avait-elle une école de création en Gaspésie ? L’École internationale d’été de Percé, dont on apprenait la fermeture récemment, était logée dans la villa Frédérick-James depuis 2002. À la fin du XIXe siècle, le peintre américain Frédérick James vient s’installer à Percé. Il se fait construire une grande villa sur le sommet du cap Canon en 1888 dans laquelle il fait aménager un atelier. À la mort de son propriétaire, en 1907, la résidence estivale conserve sa vocation artistique. Devenue école d’art, elle est fréquentée par plusieurs écrivains, peintres et photographes de renom. Marc-Aurèle Fortin, Paul-Émile Borduas, André Breton et Lida Moser sont de ceux qui ont été inspirés par la maison patrimoniale et ses vues sur la mer. Plus qu’un lieu de création, la villa Frédérick-James est, jusque dans les années 1980, un effervescent lieu de diffusion. Abandonnée dans les années 1980, l’édifice centenaire est intégré à la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design de l’UL en 2002. L’institution y installe une école de création où, chaque été, des étudiants en arts visuels, en design graphique, en architecture et en philosophie posent valises. Le grand public était également invité à y suivre des cours. Y sont offerts des résidences d’artistes et des ateliers de création artistique de même que des classes de maître. La semaine dernière, on apprenait que les compressions budgétaires avaient eu raison de l’École. Si les activités estivales n’auront plus lieu, l’Université reste propriétaire de la villa jusqu’à ce qu’elle trouve preneur. Auteur / autrice Kim Chabot Journaliste culturelle dans l’âme et historienne de formation, Kim est passionnée par la littérature, les arts visuels et le théâtre. Elle aime découvrir de tout, des grands classiques aux projets artistiques de la relève. Pour elle, les scènes de l’Université Laval et de la Ville de Québec sont des gros terrains de jeux aux possibilités infinies. Elle nourrit aussi un grand amour pour la langue française, au grand dam de ceux qu’elle reprend inlassablement pour des « si j’aurais ». Voir toutes les publications